Deux super-flics par Incertitudes
Deux-Superflics au même titre que Quand faut y aller faut y aller, Salut l'ami adieu le trésor, Pair et Impair ou Attention les dégâts a bercé mon enfance. Je ne les manquais jamais quand ces films étaient diffusés sur M6. Une autre époque. Dommage que ça ne soit plus le cas. Enfin, les DVD permettent de rattraper le coup. Ce célèbre duo des années 70 méritait d'ailleurs à mon goût une meilleure porte de sortie que ne furent Les supers flics de Miami ou Petit papa baston en 1994.
Deux Super-flics est certainement leur meilleur film. Les bastons sont nombreuses (avec des dockers, des voyous dans un bar ou un crétin déguisé en indien), bien tournées, super jouissives, chorégraphiées par le grand Ricardo Pizzuti qui joue un des hommes de main. Rôle récurrent qu'il tiendra dans les films de Bud Spencer et Terence Hill. Avec la musique country qui restent longtemps dans la tête signée par les frères De Angelis qui composeront l'essentiel de la filmographie de Bud Spencer et Terence Hill.
Entre les bagarres, un peu de repos. Les répliques cultes s'accumulent : "je suis sourd muet, pas aveugle !". C'est du bon comique gras symbolisé par la scène du repas avec les deux blondes. C'est de la BD filmée semblable à du Pif et Hercule, Placid et Muzo ou Asterix et Obélix.
Deux Super-flics est réalisé par leur complice, Enzo Barboni, qui avait pris le pseudo E.B Clucher pensant que ça faisait plus américain. L'idée de délocaliser les tournages aux USA venait aussi de lui. L'intrigue, un vaste trafic de drogue mené par un contremaître de port, qui joue aussi le méchant dans Pair et Impair, et que vont devoir démanteler nos deux crétins engagés par erreur dans la police n'est qu'anecdotique certes mais on s'en fout, l'essentiel n'est pas là.
Si tu regardes un film de Enzo Barboni avec Bud Spencer et Terence Hill, tu t'attends à de la baston, des bons mots, des séquences de boustifaille, des jolies filles. C'est ce que Deux Super-flics propose de mieux dans leur filmographie.