Comme dans son film La chaine, Stanley Kramer évoque une nouvelle fois le regard de l’Amérique face aux Afro-Américains. Une fille de bonne famille partie en vacances fait la rencontre d'un jeune homme. À son retour elle veut présenter celui qu'elle pense être l'homme de sa vie à ses parents. Ce qu'elle n’envisage pas, c'est la réaction de ceux-ci quand il vont découvrir la couleur de peau du futur beau-fils. La tête des parents parle d'elle-même quand il voit celui que leur fille souhaite épouser. Dans la parole ils sont ouverts, mais quand il s'agit d'être confronté à la chose le discours n'est plus le même. De son côté le jeune homme à lui aussi des problèmes avec la couleur de sa compagne. Il ne sait comment annoncer à sa famille que celle qu'il aime est blanche. Si Kramer évoque un problème fort présent en Amérique, il est extrêmement regrettable qu'il ne le manie pas avec plus de subtilité. Le sujet est assez grossièrement travaillé, des dialogues aux situations rien ne fonctionne. Tout sent le faux, c'est égal aux décors utilisés dans le film. Les extérieurs sont tournés en studio, la lumière n'a pas un brin de naturel et on voit clairement les fonds peints en arrière-plan. Katharine Hepburn a constamment les yeux remplis de larmes, et Spencer Tracy n'est pas crédible dans ce rôle. Les deux ont beau avoir été en couple on ne sent rien passer entre eux. Le sujet est là mais il trop mal abordé pour convaincre.