L'enfer et le paradis
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Comme cette famille sri-lankaise jouant leur rôle pour s'adapter à notre société malade, Dheepan se couvre de la chronique sociale pour mieux faire entendre son cœur battant de thriller, tel son personnage principal à l'apparition du titre qui émane de ténèbres surnaturelles, fantômes de guerre, poltergeist insidieux. La frontière des genres est fébrile, perturbante, mais elle fait finalement la force du dernier film de Jacques Audiard, qui aborde avec autant de force la simplicité des rapports humains et l'inhérente violence sociale au cœur du polar. Le fil du scénario est tout aussi fébrile sous ce poids maîtrisé, manquant plusieurs fois de finesse jusqu'à son épilogue, mais il est d'une clarté limpide qu'Audiard n'est pas la pour le réalisme et la pertinence, mais pour un simple souffle cinématographique entre Peckinpah et Scorsese, où le mouvement de l'image nous contamine des maux viscéraux qu'elle capture. Pourquoi chercher obstinément un plein politique, alors que Dheepan est avant tout un intense exercice de pur cinéma, ce que le cinéaste concrétise lorsque les deux protagonistes observent la cité derrière le cadre de leur fenêtre, main dans la main, clamant "On se croirait au cinéma".
http://shawshank89.blogspot.fr/2015/09/critique-dheepan.html
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Créée
le 10 sept. 2015
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