Une école conservatiste dans une vieille bâtisse, des pièces sombres, des professeurs effacés ou à l'inverse terrifiants : que sert cette ambiance transylvanienne en cours de kitschification ? Entre drame et film d'horreur, Chechik s'essaye à faire revivre le giallo dans un de ces hommages parahollywoodiens où de grands noms trouvaient encore un intérêt à donner de leur personne avant que le filon s'épuise.
L'œuvre a le mérite de savoir se donner de la ressource. Jouant sur des ellipses qui dissimulent beaucoup d'informations, elle sait nous attacher à son mystère même si l'on sait à peu près comment on s'en sortira. Le reste, sans oser se disperser ni bien savoir comment étayer son intrigue de quelques éléments extérieurs, se concentre suffisamment sur l'essentiel pour préserver l'étrange alchimie misandre distillée par Adjani et Stone, puis Bates.
Toutes trois sous-utilisées, elles savent se diriger elles-mêmes assez bien pour que Diabolique ne connaisse pas le sort du navet, même si Palminteri semble faire de son mieux pour que son ouvrage se résume à une série télévisée mal condensée. Expérience de son époque, elle se fait oublier mais demeure une quasi-curiosité du médiocre.
→ Quantième Art