...au lieu de regarder ce film, j'aurais moins perdu mon temps...
Il est de très bon ton de cracher sur Jean Becker, pour qui la plus grande audace technique consiste à faire un champ-contrechamp, mais tous ses films ne sont pas désagréables à regarder, mais là, si...
Et pas qu'un peu... On apprend que "Les gens de la campagne, il y a que cela de vrai, ma bonne dame, et que les gens de la ville sont forcément des cons" et que "C'était mieux avant, ma bonne dame", agrémentés de répliques connes comme "Il y a rien derrière la brume" (ou un truc comme ça, montrant qu'on aime pas ici l'ambiguïté, ma bonne dame !) ; avec en plus, et là ça m'a fait particulièrement "plaisir", le terme de "végétarien" employé de manière très péjorative...
Jean-Pierre Darroussin joue à fond le cliché du type de la campagne et s'y montre aussi crédible que le serait Woody Allen en champion de bodybuilding, Daniel Auteuil, dans le rôle tout aussi cliché du type de la ville qui préfère la campagne parce qu'il y est né, arrive parfaitement à le suivre en parvenant à être aussi mauvais.
Jean Becker réussit lui l'exploit de mettre en scène son histoire dans de beaux paysages de campagne en les filmant le plus platement possible. Bravo, champion...
Non, je suis vache. En fait, Jean Becker a raison de dire que c'était mieux avant. Ben ouais, quelques décennies avant, c'était son père, Jacques, un type extrêmement talentueux, lui, qui réalisait des films.