Un truand à la petite semaine vient de perdre son père. Du coup, il reprend contact avec sa famille qui est à l'origine de la déchéance de son paternel pour leur faire payer.
★★★☆
Diamant Noir, polar français à l'accent belge, est une excellente surprise. Premier long-métrage du réalisateur Arthur Harari, le film nous plonge dans le milieu de l'industrie du diamant située à Anvers. Difficile de juger si cet aspect du récit est réaliste, et peu importe. Le scénario nous permet avant tout de suivre le parcours de Pier, un jeune homme paumé et déterminé à la fois, qui décide de se lancer dans une vendetta improvisée, dans sa propre famille. Le monde dépeint est froid et sans compromis même si certains personnages font preuve d'une fragilité touchante qui n'apparait pas au premier abord, notamment le cousin de Pier qui est un type arrogant et ambitieux mais miné par l'autorité de son père également chef de l'entreprise familiale.
Les relations entre les personnages sont ainsi au cœur du récit et évitent souvent les stéréotypes, quitte à parfois prendre le spectateur à contre-pied. La dernière partie du film, qui retombe de plain-pied dans le polar, laisse la part belle à un suspense sobre et maîtrisé. On peut également noter l'excellente performance des comédiens (Niels Schneider et August Diehl en tête, respectivement Pier et son cousin). Enfin, la mise en scène est remarquable dans le jeu des mouvements de caméra et des cadrages (on regrettera juste une utilisation excessive des zooms). Si on tombait dans le mauvais jeu des comparaisons, on dirait qu'il y a du Jacques Audiard chez Arthur Harari.
- Si vous avez manqué le début
Diamant Noir fait partie des films qui prend aux tripes dès la première scène : le montage, la musique, le sang. Combo gagnant.