De bonnes idées, une mise en scène intéressante mais qui en fait trop et enfin, un scénario labyrint
Pour son premier long-métrage, Everardo Gout ne choisit pas la facilité, loin de là, comme en témoigne Dias de Gracia (2012), un film de gangsters se déroulant à Mexico City sur trois époques bien distinctes (2002/2006/2010, à savoir durant les trois dernières Coupes du Monde de football). Un concept assez prise de tête nécessitant d'être constamment aux aguets durant 130 minutes si l'on ne veut pas risquer de se perdre en cours de route car les trois histoires n'apparaissent pas les unes après les autres, mais les unes entre les autres, les trois destins s'entre-coupent constamment par le biais d'un montage alternatif rendant extrêmement confus la natation. Mais d'un autre côté, les acteurs s'en sortent parfaitement bien, ce qui parvient à faire abstraction de ce cafouillage scénaristique. Il en sera de même avec la mise en scène qui nous offre de beaux comme de mauvais moments, à commencer par d'excellents plans en caméra subjective (en mode "FPS") et un remarquable plan-séquence, par contre, on déplorera l'utilisation à outrance du mode "shakycam", ce qui aura le don de vous donner des nausées (pourquoi n'a-t-il pas privilégié la steadycam, ce qui aurait rendu ses courses-poursuites bien plus haletantes !). Vous l'aurez donc compris, Dias de Gracia (2012) est loin d'être sans défaut, de bonnes idées, une mise en scène intéressante mais qui a tendance à en faire trop et enfin, un scénario labyrinthique qui nécessite un minimum de vigilance.
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