Diaz, un crime d'État par EIA
J'avais vu ACAB, de Stefano Sollimo l'été dernier, lu le livre éponyme de Carlo Bonini, livre qui n'abordait la tragédie de Diaz que dans un premier chapitre tragique qui énumère un par un les victimes de ce massacre, leurs blessures, leurs noms, de manière clinique.
Avec Diaz, ces noms prennent corps, aussi bien ceux des victimes que de leurs bourreaux. L'horreur de ce qui est décrit dans ce film prend certes le pas sur la réalisation, qui pourtant n'est pas mauvaise mais qui passe largement au second plan, tant le malaise est important dans la salle.
Ce film est pour moi un film avant tout utile, utile à dénoncer ce qui s'est passé cette nuit là, et qui fait penser à ce qui s'est sûrement passé dans d'autres lieux, et en d'autres temps.
Je n'arrive pas bien à m'exprimer, le film m'a laissée sans voix et choquée, il m'a beaucoup touchée, et pourtant, m'intéressant depuis un moment de près à cette histoire, j'aurais peut-être pu aborder les fait de manière plus solide. Ce qui à mon sens implique un certain sens de la mise en scène, qui permet de surprendre, bien que filmant des faits réels.