Les femmes préfèrent les Bruce.
L'Amérique est en proie à un désordre informatique total, laissant ses défenses impuissantes. John Mcclane, envoyé récupérer à un potentiel hacker suspect, va vite être mêlé à un piratage de grande envergure...
Un retour en enfer pour McClane, mais un retour en grande forme au cinéma, et qui s'il joue plus que jamais sur la surenchère, assumée toutefois, n'en reste pas moins ultra efficace.
Certes, cet opus signé Len Wiseman n'égale pas les deux bombes de McTiernan. Mais s'avère plus réussi que le second signé Harlin.
11 ans après le troisième opus, "Die Hard 4" trouve toute sa force dans la quasi-synthèse qu'il est des précédents opus, en particulier le 2 et le 3. Pour la forme, le cinéaste a repris à bon compte la trame de "Die Hard 3". Sans l'égaler mais avec soin, "Retour en Enfer" use habilement de l'enchaînement des péripéties du duo formé en renouvelant ses cascades et morceaux de bravoure vigoureusement. De "Die Hard 2", le film de Wiseman reprend la continuité de McClane et ses soucis avec la technologie moderne, évoquée dans le film de Harlin. Ainsi, "Die Hard 4" jouit également d'un scénario doté d'allers-retours nostalgiques avec ses aînés et permet ainsi d'introduire un McClane volontairement assagi. Un aspect du personnage nécessaire, crédible au vu des années passées à courir après les méchants et à échapper aux embrouilles.
Dans l'ensemble, l'exécution des scènes est excellente et ne fait jamais brouillon dans l'ensemble. Dans ce sens là, "Die Hard 4" reprend avec modération certes mais toujours avec énergie et sincérité la diversité des impasses que connut jadis McClane en plein New York.
De quoi contredire partiellement l'avis des fans, nombreux à voir ce quatrième opus comme un pastiche de tout ce qui a fait la renommée et la marque de la saga. Car comparé aux autres films, la différence n'est pas flagrante et même si le renouvellement n'est pas une spécialité de la saga, ça n'en reste pas moins bon, car tous les "Die Hard" ont toujours répondu au principe du cadre filmique s'adaptant à la mise en scène en question.
Pour finir, rien à redire sur Willis, assagi, donc, mais souvent touchant, et son habituel compagnon de route, Justin Long, assure une sorte de transition jeunesse, en accord avec le volontaire côté nostalgique de l'oeuvre.
Encore presque que du bon pour la saga avec cet épisode rythmé, qui manque certes d'un scénario un peu décousu mais dont l'importance, comme d'habitude, s'oublie au bout d'un certain temps pendant la vision du film.
Un beau retour pour John McClane.