Rétablissons une injustice !
C'est en 1988 qu'une daube infâme fit son apparition sur grand écran. Cette daube s'appelle Piège de Cristal. Réalisé par ce tâcheron de John McDonald, ce film rencontra un vif succès auprès des spectateurs, à tel point que s'ensuivra 3 suites toutes aussi merdiques les unes que les autres. Et c'est en 2013 que le premier film potable de cette misérable saga arriva grâce à l'un des réalisateurs les plus sous-estimés de notre époque, à savoir Michael Moore. Cet homme était responsable de la meilleure adaptation de jeux vidéos au cinéma avec son Max Pine (Mark Zuckerberg y tient son meilleur rôle). Tel un sauveur, Michael Moore grace à ses talents de metteur en scène nous signe une fois de plus un chef-d’œuvre qui fait de Die Hard 5, mon film d'action préféré.
Dès l'apparition du logo de la Fox magnifiquement bien orchestré (je l'ai jamais vu aussi bien inclus dans un film), on a tout de suite compris qu'on allait voir quelque chose de magistral. Et ce fut confirmé par cette scène d'introduction qui s'avère être une leçon de cinéma à tous les niveaux. Au niveau de la mise en scène, Michael Moore fait fort puisqu'il arrive à nous tenir en haleine avec cette maestria d'image et un plan sublime sur le fessier de Yulina Snigir (joli nom.) qui n'est pas sans rappeler le prologue de Batman et Robin de Michael Schumacher.
Après une énorme scène d'introduction qui se finira en apothéose et digne d'un Batman de Francis Nolan (à noter que Michael Moore a vraiment puisé son inspiration chez Batman), le grand Brousse Willis fait enfin son entrée par le biais de son personnage culte John McCaine sauf que l'heure n'est plus à la rigolade! En effet son fils interprété par Sam Worthington s'est fait emprisonner en Russie pour avoir fait une bêtise (ce serait dommage de spoiler l'intro). Il apprend cette nouvelle par un noir (respect des quotas oblige!) qui ne manque pas de lui faire rappeler qu'il est vieux puisqu'il le traite de papy à de nombreuses fois. Notre cher John va donc se sentir obliger de sauver son fils et part donc en vacance en Russie. Mais le problème c'est qu'en Russie, les gens parlent en russe sauf les méchants et les conducteurs de taxi. Par ailleurs, Michael Moore a tout compris à l'importance culturel de la Russie puisque McCaine aura affaire durant son séjour à un conducteur de taxi qui chante du Sinatra (Manoukian aime ça) et à un méchant qui se sent pousser des ailes et se permet donc de faire un petit pas de danse (Afida Tuner aime ça).
La relation qu'entretient John et Jack au début du film est assez houleuse. En effet, le personnage de Sam Worthington reproche à son papa d'avoir toujours été absent pendant son enfance et qu'il a du s'éduquer tout seul en regardant des dessins animés. Et on retrouve cela grâce au méchant du film qui mange des carottes crues. Et qui mange des carottes? Les lapins. Et qui est le lapin le plus célèbre dans le monde entier? Bugs Bunny. Décidément, Michael Moore a vraiment pensé à tout! Bravo Monsieur !
Quant au scénario, je vous mentirais en vous disant qu'il s'agit de l'un des pires scénarios du monde vu son habileté et son soucis du détail (cf le méchant et la carotte). De plus, les scènes d'actions sont ébouriffantes de réalisme et plus particulièrement la scène de course poursuite dans Moscou ou bien la scène où les deux McCaines font du toboggan pendant qu'ils se font tirer dessus par un hélicoptère et dont on retrouve une fois de plus la thématique de l'enfance gâchée par l'absence du père par le biais de ce toboggan, une attraction que les enfants apprécient. Ce passage m'a fait couler quelques larmes par le côté symbolique de la chose. On peut aussi citer le passage se déroulant à Tchernobyl qui a un côté très poétique dans le sens où il n'y a rien de mieux qu'une réconciliation dans un milieu irradié et sans masque à gaz (sinon on ne pourrait lire les émotions sur le visage des personnages).
Enfin bref, si je ne vous ai pas donné envie de voir Die Hard 5, c'est que vous êtes une personne totalement sensée.