Une (très très) mauvaise journée pour mourir, apparemment.
La famille McClane est une famille de superhéros, qu'on se le dise.
Une fois qu'on a admis l'idée que, de toute façon, c'est pas un petit accident de bagnole (suite à une rencontre malheureuse avec une rocket de RPG), des sauts d'immeubles sans filet, des explosions de verre, une pièce en flammes... Qui vont pouvoir blesser nos protagonistes, tout va pour le mieux. Après tout, les tonneaux de la voiture amortissent le choc, et un petit casier de bureau en métal est l'un des meilleurs moyens de protection contre le feu, tout le monde le sait. Oh puis allez, on est dans un film d'action bourrin, on peut accepter ces petites entorses qui ne font de mal à personne (au pire, on ne récolte que quelques égratignures).
Tout va pour le mieux. Ou presque.
Parce que y'a quand même d'autres minuscules et insignifiants petits détails qui pourraient chagriner le spectateur.
Du genre la cohérence temporelle du scénario.
Parce que McClane, je peux admettre qu'il soit increvable (comme Superman, ou la Cheerleader d'Heroes), mais personne ne m'a montré qu'il avait la super-vitesse d'un Flash ou le pouvoir volant d'un Superman, hein. Après son petit accident de bagnole, on le voit prendre le temps de se prendre le bec avec un autre conducteur, piquer une nouvelle voiture, et comme par magie rattraper le van dans lequel se trouve son fils. Idem, en route pour Tchernobyl, McClane et Junior vont tout aussi vite en tuture que les méchants en hélico. Trop d'la balle.
Du genre les dialogues pourris / pas drôles.
C'est trop touchant, les scènes père-fils, mais j'avais des relents de Taken 2. De même, John nous répète (et quand je dis "répéter", c'est pas une ou deux fois dans le film, on est plus proches de la dizaine) qu'il faut arrêter de le faire ch... parce qu'il est en vacances, merde, ben... On a juste envie de lui dire de la boucler, parce que ses vannes (et celle des autres) tombent à plat. Le niveau comique atteint son paroxysme dans la nullité avec les pas de danse d'un des sbires-méchants et le dialogue associé. Horrible. H-O-R-R-I-B-L-E.
Du genre le prétexte du film.
Le vieux McClane se rend à Moscou pour assister au procès de son fils, et il fout franchement le bazar. D'ailleurs, son fiston lui fait remarquer (à juste titre). En clair, si John n'avait pas été là, tout ce serait bien passé (ou mieux, en tous cas). D'habitude, c'est plutôt les ennuis qui tombent sur le dos de McClane. Là, il les a bien cherché, c'est même lui qui les crée, et c'est énervant tout plein. En plus, il nous fait même pas le cadeau d'y passer (le titre est mensonger, d'autant qu'un ami m'a appris qu'un 6ème était prévu... Au secouuuurs).
Du genre les méchants, pas intéressants et (un peu) cons.
Bon, faut avouer, j'avais deviné pour la fille, mais pas pour le paternel (OH MON DIEU UN SPOILER !). En même temps je devine jamais rien, je suis pas franchement une référence pour ça. Ceci étant dit...
Les méchants sont juste idiots (en l'occurrence, certains sont atteints du syndrome du super-méchant, ils parlent trop au lieu de buter les gentils et ça se sent) ou très idiots : je demande une explication rationnelle pour le suicide de la gamine. Elle fout en l'air un super hélico dans sa manœuvre, ce qui ne sert strictement à rien. A RIEN. (Qu'on s'entende bien là-dessus, j'ai failli verser une larme pour le bolide, pas pour sa conductrice).
Du genre la caméra, qui fait du n'importe quoi. C'est notamment visible durant la course-poursuite en voiture, on ne pige rien à ce qui se passe, qui poursuit quoi, ça tremblote et ça part dans tous les sens sans justification.
Du genre la fin, façon réunion de famille et ralenti lourdingue... Au moins, dans Taken 2, on nous avait épargné le ralenti.
Je vais m'arrêter là, sinon je vais finir par épuiser mon quota de critique négative pour le premier trimestre 2013. En résumé : si vous avez le choix, attendez la diffusion télé.