Catastrophique.
Je suis un fan absolu de John McLane et même le 4ème volet me semblait correct bien qu'éloigné de l'esprit original d'une franchise au gout, aujourd'hui, délicieusement vintage.
Mais là, non. Rien à sauver dans ce nanard de compétition. Rien de rien.
- La mise en scène est epileptique et catastrophique. Que celui qui a compris quelque chose à la poursuite délirante du début lève le doigt. Beaucoup de plans confus, mal montés sans parler des clichés horribles semés dans le film (le ministre menant une meute de magistrats en robe (?!) puis en plein massage, les embouteillages, le Kremlin...)
- Le scénario peut tenir sur un postit. On ne croit jamais aux enjeux, même après le piteux twist du dernier chapitre. L'écriture des personnages est aussi très médiocre. Le rejeton McLane est aussi charismatique qu'un grille-pain et les vannes de John sont totalement forcées et hors contexte (puis la répétition à outrance de "je suis en vacances", bon...). Surtout, leur alchimie ne prends jamais, on ne croit jamais en ce lien qui est censé se refaire entre père et fils.
- Les scènes d'action semblent limitées par le budget puis elles sont trop nombreuses, trop grotesques. Pas besoin de froiser des tonnes de tole pour faire vibrer un spectateur, les bonnes idées suffisent. Elles sont ici absentes.
Les Die Hard sont plus que des simples films d'action. Les flingues et les bagnoles ne sont q'une toile de fond, un canevas pour se laisser s'exprimer le déglingos acerbe MacLane, aidé par un bon sidekick. C'est toujours de ça dont il a été question.
Ici, on assiste une vraie déconstruction des codes de la série et ce sans raison autre qu'un évident manque d'idées. Ce ne sont pas les vagues clins d'oeils pour fans hardcores (la chute du russe similaire à celle d'Hans Gruber, "yeepeekaye motherfucker" balancé n'importe comment...) qui rattraperont ce qui restera comme une tâche sur une franchise particulièrement attachante.
Qu'ils ne se donnent surtout pas la peine de faire un 6ème volet.