Il faudra un jour expliquer aux scénaristes d’Hollywood que donner un fils à un héros connu ne constitue pas un scénario en soi. Remember « Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull ».
Les problèmes de famille de McLane constituent un élément original de la saga Die hard. Mais ils restent toujours en second plan. Les mettre au premier plan est risqué. Suicidaire dans ce film-là. La relation père-fils est d’une banalité telle qu’au bout de quelques minutes, il était facile d’écrire les rebondissements à venir sur un post-it. Subtil comme un AK-47. Du pur gâchis que les vannes vieillissantes de John peinent à faire avaler.
Cet épisode joue finalement la facilité à vouloir reproduire les succès de la saga. Sauf que la course-poursuite est interminable, longue comme un embouteillage moscovite. Le manque de subtilité de John reste amusante, mais celui du fils est juste brutale et sans saveur. Et à croire que les méchants à barbe sont une spécialité de Die hard.
Quand à chercher les incohérences dans Die hard, c’est comme essayer de comprendre un David Lynch, c’est une marque de fabrique. Toutefois, certains passent mal (peut-être pas autant que l’avion de chasse dans « Live Free or Die Hard »). Notamment que le trajet Moscou-Tchernobyl ne se fait pas en une soirée. Il faut 12 heures selon Google Maps.