Bon. A priori, il y a une histoire de meurtre dans un bordel situé dans un abri sous-terrain après une guerre nucléaire sauf qu'une fille a tout vu mais le patron veut couvrir un gros bonnet alors il traque la fille qui s'échappe à la surface qui est contaminée mais en fait non, ou si peut-être, j'ai pas compris, et la fille elle tombe sur l'instit qui conduit un camion mais j'ai pas compris pourquoi et ils sont poursuivi par un chevelu très bizarre dans une carrière et à la fin il meurt mais pas vraiment. Ou alors pas du tout.
Si vous avez trouvé que le premier Mad Max était un monument du cheap dans l'ambiance post-apocalyptique, Diesel vous fera largement relativiser. Nanar exigeant et peu accessible, le film de Robert Kramer a au moins le mérite d'être audacieux dans son envie de proposer une sorte de téléfilm de genre et d'auteur, obscur dans tous les sens du terme. Car pour suggérer une atmosphère futuriste, le film n'y va pas par quatre chemins : la majorité des scènes semblent avoir été tournées dans le noir. Et ça n'aide pas le pauvre spectateur à s'accrocher à un récit particulièrement chiant dès le départ, malgré les présences hallucinées de Richard Bohringer, Niels Arestrup et l'imposture Agnès Soral.
Diesel est un tel bordel sans queue ni tête qu'il donne l'impression de mater une production indonésienne non sous-titrée, le genre de sous-film où on s'en fout de ne plus rien piger.
Alors, le film prend un peu d'ampleur lors de l'apparition du grand Gérard Klein qui, dans l'interprétation d'un routier sympa, propose l'antithèse de la badass attitude et surtout la plus belle nuque longue du cinéma. Mais c'est trop léger pour sauver un film bien pénible malgré sa brièveté.