Quand Dingo devient moins gaffeur et plus sérieux. Un film très sympathique sur l'adolescence.

Je vous avoue que je n'ai découvert ce long-métrage qu'en suivant «100pseudo » sur Youtube, je n'avais aucune idée de son existence avant qu'il n'en parle (et je l'en remercie d'ailleurs). Après avoir vu qu'il était assez apprécié, j'ai eu envie de le voir à mon tour. J'ai beau ne pas être un immense fan de Dingo, j'ai toujours apprécié de le voir dans quelques cartoons, et le voir dans un long-métrage sérieux ou ses bouffonneries étaient mises de coté me tentait au plus haut point. Après visionnage, je constate que ce long-métrage est bien une belle histoire sur Dingo et sur son fils adolescent, mais il a aussi quelques problèmes.

+ Positif

Personnages: Dingo (Gérard Rinaldi) est un père attentionné qui a du mal à comprendre son fils alors qu'il semble avoir du succès avec les petits enfants. C'est un père attachant qui fait de son mieux pour essayer de comprendre son fils tout en restant un peu enfermé dans les méthodes de son père. Son évolution avec Max le rend de plus en plus intéressant à suivre. De plus, on le comprend dans ses envies de rester proche de Max en se mettant à sa place, un père veut donner tout l'amour possible à son fils après tout.
Max (Christophe Lemoine) est un adolescent qui n'a pas trop de popularité auprès des autres élèves de son lycée, et surtout auprès de Roxanne, la fille dont il est amoureux. C'est un adolescent qui a honte de son père et cherche à être cool auprès des autres élèves, on peut le comprendre quand on se met à sa place. Tous les adolescents traversent un âge où ils ont honte de leurs parents et veulent paraître cool aux yeux des autres. Bref, on peut comprendre ses actions quand on se met à sa place, et il devient de plus en plus attachant avec son père au fur et à mesure que le long-métrage avance.
Roxanne (Alexandra Garijo) est une belle fille du lycée dont Max est amoureux. C'est une fille assez timide mais adorable dans sa personnalité et avec Max. Elle n'a pas un grand développement mais elle est utile par rapport à Max et à ses sentiments pour elle. Et surtout, elle est vraiment adorable quand elle est amoureuse.
Pat Hibulaire (Alain Dorval) est un père strict avec son fils mais qui arrive quand même à se faire respecter par celui-ci grâce à ses méthodes. Il est surtout là pour essayer Dingo à sa manière et il y arrive bien, c'est un personnage qui a un rôle à jouer.
P.J. (Alexis Tomassian) est le fils de Pat et il est là afin de nous montré les résultats de l'éducation de Pat. Ce n'est pas un gamin très développé mais c'est intéressant de voir la manière dont cette éducation l'a transformé.

Relations: Il y en a deux qui s'installent dans ce long-métrage. D'abord, il y a celle entre Dingo et Max, c'est une relation père-fils qui se développe au fur et à mesure de leur voyage et d'une très belle manière. Chacun des deux apprend l'un de l'autre. Il y a aussi celle entre Max et Roxanne, une mignonne petite relation amoureuse et timide qui se créait entre nos deux tourtereaux, c'est mignon à regarder. Et enfin, la relation Dingo et Pat où les deux comparent leurs méthodes pour élever leurs enfants. Bref, les relations installées dans ce long-métrage sont toutes intéressantes à suivre.

Histoire: Dingo se fait du souci pour Max et décide de l'emmener en voyage pour aller pêcher au lac Destinée. De son coté, Max est amoureux de Roxanne et il lui a dit qu'il allait au concert de Powerline, la plus grande rockstar de la planète, afin de l'impressionner. C'est une histoire intéressante à suivre pour savoir quelle sera leur destination et comment va se passer leur voyage entre père et fils.

Chansons: Je m'attendais à ce qu'il y ait des chansons mais je ne m'attendais à rien en particulier. En fin de compte, on a l'occasion d'entre des chansons sympathiques qui collent bien aux différentes situations de ce long-métrage. Au passage, mon morceau préféré est Eye to Eye de Powerline, la chanson la plus cool de tout le long-métrage.

Introduction: Le long-métrage démarre par Max qui rêve d'être avec Roxanne, une fille qu'il aime beaucoup, avant de se transformer comme son père. A travers cette introduction, on arrive déjà à cerner le personnage de Max et à le comprendre tout en ayant envie d'en savoir plus sur lui et son père (surtout si on ne connaît pas Dingo à la base).

Animation: Alors, je reconnais que l'animation n'est pas au niveau du Roi Lion qui est sorti l'année précédente, ou de Pocahontas qui est sorti l'année d'après, mais je trouve que l'animation a bien été travaillée dans son ensemble. Les dessins sont plutôt jolis et la fluidité des personnages marche bien également.

Costumes: On parle plus de vêtements que de costumes, mais les vêtements de chaque personnage arrivent à les définir sans problème. Le sweet pour le coté adolescent rebelle de Max, le petit gilet de l'adulte coincé qu'est Dingo et la chemise classe de Pat qui le définit comme sûr de lui avec son fils.

Message: C'est un beau message à retenir de la part de ce long-métrage, ce n'est pas parce que les enfants grandissent qu'ils ne peuvent plus avoir une relation complice avec leurs pères. Certes, les choses changent avec le temps mais il faut profiter du temps qui nous est donné avec notre famille.

Évolution: Les évolutions sont très bien travaillées pour nos personnages, surtout pour Dingo et Max. En effet, on sent que ce voyage les a fait évoluer petit à petit et d'une très belle manière en plus. C'est surtout le cas pour Max qui a la plus belle évolution de tout le long-métrage.

VF: La VF est très convaincante pour la majorité des personnages. Dingo et Pat ont retrouvé leurs voix françaises habituelles, Christophe Lemoine est convaincant en Max et Alexandra Garijo fait une Roxanne assez convaincante (même si on pouvait s'attendre à un peu mieux).

Mise en scène: Elle est bien travaillée dans la majorité du long-métrage. Les angles de vue sont bien choisis, la mise en scène arrive à nous raconter ce qui se passe à l'écran sans avoir besoin de dialogue et les situations sont bien renforcées par cette mise en scène.

Décors: Ils sont sympathiques dans l'ensemble, ce sont de jolis décors qui nous sont offerts en fonction des différents environnements que Dingo et Max explorent pendant leur route. Quel que soit l'endroit, on sent que les décors ont été travaillés.

Humour: Il n'est pas excellent mais il a réussi à me faire sourire pas mal de fois. En effet, la majorité des blagues évitent le coté maladroit de Dingo pour se concentrer sur des blagues un peu moins cartoonesques mais tout aussi efficaces.

Symbolisme: Il y a quelques éléments de mise en scène qui marchent en terme de symbolisme. Par exemple, ce que représente la carte pour Dingo, son passé et l'enfance qu'il a toujours suivi et veut faire suivre à son fils.

Fin: On peut dire que c'est une belle fin qui nous est offerte avec ce long-métrage. Nos personnages ont su évoluer après tout ce qui s'est passé sur la route et on peut dire que cette fin est la fin qu'il fallait pour Max.

Musiques: Je ne parle que des musiques instrumentales et non des chansons avec ce critère. Les musiques sont bonnes, elles passent bien avec les différentes situations qui ont lieu et arrivent à être agréable à écouter.

Références: On peut voir quelques références assez sympathiques à certains autres long-métrages de Disney. Ce sont des références bien placés et qui ne nous empêchent pas de suivre le long-métrage.

Émotion: Elle n'est pas au point de pleurer mais il y a certaines scènes qui font plaisir à voir par rapport à Dingo et Max. Cependant, je ne vous en dirais pas plus, vous le découvrirai pas vous-même.

- Négatif

Caméo: On est d'accord que Mickey est très connu dans ce monde étant donné qu'il y a un téléphone à son effigie dans la chambre de Max ? Alors pourquoi il a un cameo aussi nul ? Sérieusement, vous nous montrez Mickey en auto-stoppeur avec Donald ? Je dis non alors parce que vous nous avez montré qu'il était populaire. Le deuxième caméo au concert est beaucoup mieux et plus discret sans déformer l'image qu'on nous donne de Mickey dans ce long-métrage. Bref, j'aurais préféré qu'ils ne se contentent que du deuxième caméo pour ce long-métrage.

Arrière-plan fixe: Je peux comprendre que ce long-métrage ait eu un faible budget, ce n'est pas un long-métrage qui devait sortir au cinéma après tout. Cependant, est-ce qu'on peut m'expliquer les quelques arrière-plans fixes du long-métrage ? Ce n'est pas un drame mais, lorsque PJ parle à Max du succès du plan, vous n'avez pas remarqué qu'il y a des personnages qui se sont avancés là et sont restés immobiles ? Certes, c'est un détail mais ils auraient pu mettre un peu plus de mouvement aux personnages dans cette scène quand même.

Faux-raccords: Vous voyez cette pancarte de Powerline que Max a dans sa chambre ? Et bien, on remarque que cette pancarte n'était pas présente lorsque Dingo ouvre la porte de la chambre de Max pour la première fois. Pourtant, quand Dingo l’absorbe avec l'aspirateur, on voit bien qu'elle aurait du être devant l'affiche. Certes, c'est un petit faux-raccord mais ça se voit bien quand on fait attention.

Bobby (Emmanuel Garijo): Qu'est ce que c'est que ce personnage ? Il est vraiment très bizarre avec son fromage en tube concentré. Pourquoi avoir fait un personnage aussi bizarre ? P.J. est bien quelqu'un de normal tout en étant ami avec Max. Bref, même si il arrive à se rendre un peu utile, j'aurais préféré qu'il soit un peu moins bizarre.

Téléportation: Bobby, comment tu as fais pour passer de la statue au devant du bus sans qu'on te voit ? Et ne me dites pas que c'est son frère jumeau, il n'y en a sûrement pas deux des comme lui. Et aussi, on ne l'a pas vu se déplacer entre les deux, donc c'est bien une téléportation de la part de Bobby, il est fort quand même.

Yéti: Je veux bien que le yéti bloque nos personnages, mais je trouve qu'ils insistent un petit peu trop sur lui quand il fouille les affaires. Après, ce n'est pas un drame, mais j'aurais préféré qu'on insiste un petit peu moins sur lui à certains moments.

Au final, c'est un long-métrage sympathique que j'ai eu l'occasion de découvrir et j'en suis très heureux. On a une bonne mise en scène, une animation bien travaillée (je rappelle que ça n'a pas été produit avec les mêmes espoirs que ceux cités dans cette critique), des personnages bien développés, une bonne VF et une magnifique relation père-fils qui se développe. Après, il est vrai qu'il y a quelques faux-raccords, des arrière-plans avec des personnages figés et un personnage assez énervant par sa personnalité. Enfin, si vous vouliez un film sur Dingo et un sujet sérieux plutôt que de le voir faire des catastrophes à tout va, alors je vous recommande de regarder ce long-métrage, c'est une belle découverte. Après, Dingo n'arrête pas ses pitreries mais on sent que ce n'est pas ce qui l'identifie dans ce long-métrage.