Je commençais à désespérer. Il devient de plus en plus difficile de trouver des œuvres de fiction mettant en avant les problèmes de la jeunesse et de l'adolescence sans que ça en devienne cliché au possible. Et pourtant ce film me redonne un peu d'espoir. C'est la preuve qu'on peut encore parler des relations parents/enfants, des difficulté à être un ado, pas populaire, et amoureux avec intelligence et avec humour. Et je pense qu'homme comme femme, qu'enfant comme adulte, il est facile de s'attacher à Dingo et Max et de les comprendre.
D'un côté, il y a Max, qui se trouve souvent être la source des moqueries, et qui aimerait se faire remarquer par la douce Roxane. Et de l'autre, il y a Dingo, le papa poule par excellence, un peu maladroit mais sincère, qui panique à l'idée que son fils se retrouve exclue du système. Quand l'un cherche à se détacher du second pour mieux s'affirmer, l'autre souhaite le garder près de soi de peur de couper le cordon. Difficile alors de contenter tout le monde. C'est une véritable aventure qui montre les liens entre un père et un fils : de la distance et de l'incompréhension finit par se mettre en place de la complicité. C'est presque un récit d'initiation où chaque péripétie permet de tester le lien des deux personnages dans une ambiance bien loufoque.
1995, et pourtant, quelle animation ! ça reste dynamique, fun, et on se plaît à observer les détails et les arrières-plans. J'ai d'ailleurs été surprise d'y voir quelques clins d’œil ici et là.
Mais bon ... on reste dans un Disney, non ? Même s'il y a de la musique, que ça chante et que ça danse, ça reste assez en second, et ça ne mange pas la narration. Les musiques restent entraînantes, sans pour autant être mémorable.
Pour moi, même s'il ne s'agit pas du Disney le plus populaire, ça n'en reste pas moins une petite référence à garder en tête, avec un message touchant et sincère.