Flingué par la presse et la critique en générale, dénigré de toute part sur le Net, c'est donc sans espoir que je me suis rendue à la séance de Dirty Papy, duquel je n'attendais pas d'autres choses que de voir Robert De Niro dans son nouveau film dont la prestation fraîche et romantique dans The Intern m'avait ravie. Ici, plus question de stage en entreprise mais d'un grand-père tout juste veuf qui est bien décidé à profiter de son nouveau célibat tout en profitant de l'occasion pour décoincer son petit fils, avocat prétentieux et guindé.
Autant prévenir tout de suite : il ne s'agit bien évidemment pas du film de l'année. Il ne s'agit pas non plus d'un film qui vous fera sortir les mouchoirs, qui vous laissera pensif, qui fera débat dans votre entourage ; bref, pas un film qui en soit fera parler de lui.
Mais si vous avez passé une longue journée et que vous n'avez pas envie de refaire le monde, si vous avez bu un verre de trop pour pouvoir être sérieux ou si tout simplement vous avez envie de faire fonctionner vos zygomatiques, vous pouvez appuyer sur "Play" sans aucune retenue.
A nouveau, je ne parle pas d'un humour très second degré à la british, de blagues fines et raffinées ni même de blagues innovantes et recherchées. Non, ce sont des bonnes grosses blagues bien lourdes, à base de grossièretés, de blagues vaseuses, d'abeilles obscènes et de b**** (oui c'est bien ça) ! Mais si vous avez aimé Very Bad Trip ou American Pie, vous vous régalerez aussi avec celui là !
L'intrigue est classique avec les rebondissements habituels des comédies américaines et l'heureuse fin un poil moralisatrice, mais l'objectif n'étant pas d'obtenir le prix de la production de l'année, on pardonne tout. De Niro et Zac Efron remplissent tous les deux leur contrat également, sans folie, sans surprise, mais sans problème non plus.
En résumé, on n'en sort pas plus intelligent, mais qu'est-ce que ça fait du bien !