En vue d'un concours de danse disco, celui qu'on surnomme Didier Travolta (Franck Dubosc) reforme, avec deux comparses, le trio de danseurs amateurs qui jadis se déchainaient et se déhanchaient sur la musique des Bee Gees et autres Boney M.
Fabien Onteniente s'enfonce toujours plus dans la médiocrité et la facilité. Normal: sa comédie n'est rien d'autre qu'un produit commercial (voire même publicitaire, suivant la façon ostentatoire avec laquelle le réalisateur fait la promotion de la ville du Havre et de grandes enseignes!) relevant de la pire fumisterie.
La satisfaction qu'y affiche Franck Dubosc provient-elle du plaisir enfantin de porter des costumes bien kitsch ou d'avoir appris quelques pas de danse? Toujours est-il que dans le registre (et fond de commerce) de la franchouillardise et de la ringardise, son personnage est nul, sans matière. L'acteur est la tête d'affiche, la tête de gondole d'un film où les seconds rôles tentent vainement d'exister, artificiels et braillards. Les Depardieu, grotesque en promoteur de concours, Le Bihan, Demaison, Nanty sont livrés à eux-mêmes.
Le scénario n'a pas plus d'épaisseur que les personnages. Didier et ses potes
gagneront la finale
de la compétition (après les quarts, les demies, etc, etc...) conformément à une loi éculée du genre,
où les ringards finissent par s'imposer.
Pour meubler,
Didier le crétin entame une bluette avec sa pourtant distinguée prof de danse
(Emmanuelle Béart, égarée sans doute). Ridicule, "Disco" n'est pas de ces comédies ratées qui peuvent attirer la sympathie; c'est juste un attrape-nigaud paresseux et mercantile autant que méprisable.