Après un début sombre et mystérieux, "Disparue en hiver" ne tient pas réellement ses promesses, s'achevant dans une impression de téléfilm haut de gamme comme on en voit presque chaque semaine.
Ce dénouement très classique et cette atmosphère glaciale vue et revue sont heureusement compensés par une distribution de qualité : Kad Merad prouve une fois de plus qu'il sait tenir un rôle dramatique, Géraldine Pailhas fait partie de ces actrices qui vieillissent bien à l'écran, et Francis Renaud n'a pas son pareil pour donner de l'ambigüité à ses personnages.
Seule Lola Creton m'aura personnellement agacé, mais sans doute est-ce son rôle qui le réclamait.
On regrettera donc une intensité globalement déclinante au fur et à mesure que l'intrigue dévoile ses mystères, mais les comédiens investis et la mise en scène très sobre seront parvenus à m'intéresser à cette histoire située à la frontière du polar et du drame social.