Descendu par la critique à sa sortie, le premier long-métrage de Jean-Jacques Beineix a par contre été plébiscité par le public et grâce au bouche à oreille il a obtenu un succès considérable à une époque où les films avaient encore une chance de s’imposer au fil des mois dans les salles obscures. Trente ans plus tard, Diva se regarde (et s’écoute) toujours avec autant de plaisir, même si l’esthétique ultra-sophistiquée inspirée de la publicité surprend moins aujourd’hui. Le scénario est toujours aussi invraisemblable et mal fichu, mais c’est paradoxalement ce qui fait le charme du film, tant on se désintéresse très vite de l’histoire pour apprécier les formidables décors, la photographie de Philippe Rousselot et la musique de Vladimir Cosma, sans oublier les interprétations à fleur de peau de La Wally par la sublime Wilhelmenia Wiggins Fernandez.