Un film ambitieux, soigné et esthétique mais malheureusement confus.
On assiste à 2 voir 3 films en même temps assemblés à la va-vite (un peu à la Godfrey Ho).
L'histoire de la relation entre la cantatrice et le postier est plutôt intéressante. Quel besoin y avait-il alors d'y rajouter des trafiquants asiatiques et un réseau de traite des blanches !
Avec les deux tueurs à gage (Pinon et Darmon, dont on se demande en les y voyant comment ils ont pu percer!), on sombre dans le nanar le plus horrible, le plus absurde et donc le plus réjouissant! Darmon est "l'antillais", Pinon joue au schtroumpf grognon : je me marre. Face à eux, deux flics pas aidés par le fait que leur patron soit le grand méchant (merde je viens de spoiler le film!), leurs stéréotypes (la femme flic cherchant à s'imposer et le beauf sportif) et surtout par leurs dialogues.
Pour achever le tout, on a le "Rasta" Richard Bohringer, qui est à l'image du film, à la fois imposant même dans les situations les plus loufoques (peler des oignons avec un masque de plongée, expliquer comment couper une baguette pour un jambon beurre) et confus (il vend un enregistrement de la cantatrice à des asiatiques puis il se décide à aider le postier et se transforme en une sorte de super héros!)
Bref, voilà un film à la fois sublime et crétin (les deux pôles des critiques de Beineix). Pour me faire une vraie opinion sur ce réalisateur, il va falloir que j'en voie un autre !