En allant voir ce truc, j'étais assez partagé. J'ai beaucoup beaucoup apprécié l'Illusioniste de Neil Burger, qu'est-ce qu'il allait donner sur un Hunger Games-like assez vulgaire? Ça peut pas être si mauvais, non?
ET BAH SI.
Les gens qui ont un jour pensé à critiquer le scénario de Hunger Games pour sa simplicité n'ont clairement jamais lu Divergente.
Pour résumer, l'héroïne, Beatrice Prior (D'une, elle s'appelle Beatrice, de deux elle porte le nom du réalisateur d'Ultime Combat, ça n'aide pas dans la vie.) vit dans un monde post-apocalyptique où les gens sont divisés en cinq factions : Les Méchants, les Gentils, les Grosses Brutes, les Inutiles 1 et les Inutiles 2. Pour ses 16 ans, elle doit passer un test qui lui dit à quelle faction elle doit appartenir (mais elle aura quand même le choix de se diriger vers une faction qu'on lui déconseille, hein, des fois que ça ait du sens).
Sauf que voilà, pas de bol pour elle, elle présente des caractéristiques propres à plusieurs des factions : c'est une Divergente. Alors, pour vous situer, on est à peu près ici au summum de la prostitution d'un scénario au service de l'ego du lecteur/spectateur. Tout est fait pour que le spectateur (Je dirais même spectatrice vu comment le film est prosélyte envers son public féminin) s'identifie au personnage principal, du genre "Hue moi j'ai plein de qualités différentes, si j'étais à leur place comment je serais trop un Divergent kwa".
Et en fait, être Divergente c'est mal vu, parce que ça détonne dans une société cloisonnée, que ça ouvre la voie au libre arbitre et pourquoi pas au droit de vote tant qu'on y est. Elle est donc contrainte de ne pas dévoiler sa vraie nature, et part se planquer chez les Grosses Brutes. Et chez les Grosses Brutes, olala que l'entraînement est dur, mais heureusement il y a l'un des leaders qui est un bogoss et qui sait voir en Tris (Elle s'est renommée de manière subtile en rentrant dans la faction) tout son potentiel.
Dans le même temps, on apprend que les Gentils sont la faction au pouvoir, mais que les Méchants lorgnent sur leur position, tout en fricotant avec les leaders pas très gentils des Grosses Brutes. (Pendant que les Inutiles 1 et Inutiles 2 n'existent que pour placer des répliques qui se veulent comiques).
On se demande vraiment comment ça va finir. Indice : Aucun cliché n'est évité.
J'hésite vraiment à spoiler la suite du scénario parce que ça reviendrait à énoncer une suite de clichés. Nan sérieusement. Allez, je suis un poil flemmard ce soir et je fais une critique spoiler-free.
De toute façon n'importe quelle personne qui aura su lire la critique jusque-là pourra deviner la suite du scénario. Voilààà.
Les acteurs sont peu convaincants, en-dehors peut-être de Theo James (aka James Franco en moins cher) et Ben Lloyd-Hugues (Bon on le voit pas mais c'est Josh dans Skins et donc j'le kiffe). Même Kate Winslet est déprimante de platitude.
La musique est absente (Junkie XL? WTF? C'est qui?), l'image est franchement banale sur tous les plans pour un film post-apocalyptique.
Heureusement qu'on a inventé la carte Gaumont illimité quand même.