Je n'avais pas particulièrement envie de voir Divergente, dont la bande-annonce ne me faisait ni chaud ni froid, d'ailleurs, je suis plutôt du genre tiède... Je n'ai lu aucun livre de la saga, promue de tous horizons comme le nouveau Hunger Games, je ne connais pas un traître mot de l'histoire, il est 22h et je suis un spectateur lambda quémandeur de divertissement. Vas-y, surprends-moi.
En soi, Divergente n'invente rien, tant au niveau de la narration que de la mise en scène, et n'est ni plus ni moins qu'un blockbuster formaté à l'excès. Sa grande force est de reposer sur une intrigue originale forte, accrocheuse et porteuse de sens. Posés dans cette société dystopique post-apocalyptique, sommes-nous érudits, fraternels, sincères, altruistes, audacieux ? Aucunement, puisque nous devons être divergents.
Se sachant attendu sur le plan de l’adaptation, Neil Burger restitue avec honnêteté le récit de Veronica Roth pour en décupler les sensations avec un rythme parfaitement maîtrisé. Au-delà de son honorable réalisation, Divergente peut surtout compter sur ses deux acteurs principaux, avec une héroïne à la hauteur du challenge en la délicieuse personne de Shailene Woodley, ainsi qu'une Kate Winslet vieille mais que c'est bien de voir en méchante. Le film jouit enfin d'une BO de renom avec M83, Ellie Goulding, Gesaffelstein, Zedd et Snow Patrol, qui n'ont que trop bien ravi nos esgourdes par leurs morceaux electro aux horizons vertigineux.
Des acteurs fédérateurs, du rythme, du son, et un récit SF qui tient la route : à défaut d'originalité, Divergente excelle dans le classique, et vient piétiner les plate-bandes d'Hunger Games avec une actrice qui chatouillera très bientôt Jennifer Lawrence dans son espace vital. Mieux, il surprend le spectateur avec ce qu'il attend, et moi j'aime bien être (agréablement) surpris. En espérant l'être à nouveau pour l'épisode suivant.
Puisse le sort lui être favorable...