bourrins et 1ers de la classe contre hippies et emmaüs, 5ème clan invisible...
Ça aurait pu être bien, c’est juste affreusement raté et plutôt pénible tant le scénario est linéaire.
Je ne connais pas le livre original, mais l’accumulation de clichés, de dialogues minables et le jeux passable des acteurs n'en finie pas d'entrainer cette adaptation dans les limbes du navet cinématographique que nous impose Hollywood depuis un moment, avec tous ces décalques d'histoires d'asexués ou de puceaux timorés, menant leur vie vaguement fantastique ou futuriste...
C’est particulièrement décevant car la transposition visuelle de cette société post apocalyptique est d'une belle qualité graphique. Il y a même plusieurs idées ouvrant des portes scénaristiques séduisantes.
Hélas, tout y est particulièrement naïf et désamorcé, la noirceur de cette univers n'éclate qu'à la fin, surtout vite expédié car les gentils se doivent de gagner et les méchants seront punis, et puis l'amour triomphe toujours....
je n'ai rien contre un tel dénouement, mais j'aurais aimé de l'audace et de la passion, de la déraison...quelque chose de vivant et non cette chose pathétique de banalité manichéenne et de mièvrerie puritaine...
La musique n'y est qu'un placement de produit, à aucun moment il y a une logique entre ce que l'on entend et ce que l'on voit à l'écran!!
Ne parlons même pas des trous béants émaillant le scénario qui sont la preuve incroyable que les producteurs se foutent totalement du public: trop de questions restent en suspens, trop de scènes arrivent sans aucune cohésion scénaristique, c’est simpliste dans le but de faire croire au spectateur qu'il est intelligent, c'est surtout maladroit de grossièreté et putassier dans la manipulation intellectuelle.
Enfin, les protagonistes de l'histoire sont dans leur ensemble d'une très grande stupidité, leur réaction et leur dialogue y sont tellement prévisible que l'empathie ne peut fonctionner. Le fait que la plupart des acteurs surjouent finie de discréditer l'ensemble.
Finalement si ce film a un message à porter, c'est bien l'éclatante vacuité culturelle qui est insidieusement en train de pervertir le rêve adolescent:
il est plus que regrettable de voir s'installer un règne de formatage scénaristique pour jeunes depuis une dizaine d'année.
Film après film, c'est l'émergence d'amour chaste et profondément ennuyeux, d’improbables couples d'éphèbes et de mannequins prudes à la relation tellement aseptisée que l'on se demande si ils ne devraient pas faire plutôt de la pub pour IKEA (au moins leur liaison serait en cohérence avec le produit), d'univers bâtard lorgnant sur un peu tout ce qui peut rapporter du fric tout en évitant d'exclure du récit par une juste dureté ou pensées dérangeantes.
On voudrait faire réfléchir mais on préfère donner une bouillie sans saveur qui ne serait mettre en péril un conformisme de schéma fonctionnel accepté par tous.
La maturité proposé par ces films n'est qu'un cache misère aux relents conservateurs ou l'adolescent est censé s'identifier.
En embrassant ainsi de trop vaste univers sans investissement émotionnel on en vient donc à déposséder le spectateur de ce qui est le cœur même de l'histoire: passion, drame, amour, imagination, sentiments, l'aventure....
"Divergente" promet beaucoup mais n'est qu'une coquille vide, c'est pervers de nullité, c’est désespérément vain et triste.
Le cinéma peut être un produit de pure divertissement sans autres intentions que de distraire, mais sans âme, il ne mène à rien.