Le Hunger Games du pauvre
Après le succès de l'adaptation cinéma des best-sellers que sont Hunger Games et cette actuelle mode qu'est d'adapter tous ces romans pour adolescents, Divergente en fait bien évidemment parti du lot. C'est donc Summit Entertainment qui s'y colle, plus connu pour avoir adapté la saga Twilight et étant une filiale de Lionsgate, le studio de Hunger Games. Face à la réussite qu'était ces derniers, tant sur le plan économique que critique, on ne pouvait penser que du bien de cette nouvelle adaptation. Erreur fatale. Le point de départ du film est assez banal, on se prend alors rapidement au jeu et on apprécie ces phases d'entraînements que suit l'héroïne principale. La première heure lance plutôt bien le film mais une fois le laser game fini c'est vraiment dans sa deuxième partie que le film dérape sérieusement en s'attardant sur une bluette amoureuse, habituelle dans ce genre de film, qui aurait nettement pu être mieux exploitée. Et puis débarquent les ennemis grâce à un prétexte quasi inexistant dont on ne connait absolument rien de leurs origines. Et c'est là le point noir du film, car il n'explique pas ou très peu ses éléments intéressants comme la guerre qu'a connu le monde (?), le mettant dans un contexte post-apocalyptique. On ne sait rien du tout et cela aurait du être évoqué dans ce premier film même si il en sera peut être question dans les futures adaptations. On se contente de regarder quelques scènes d'actions brouillés par une shaky cam et de compter les minutes qui passent. Car oui, l'autre gros point noir du film c'est bien sa durée. Environ 2h20, avec une bonne partie d'ennui et de scènes qui auraient très bien pu être coupées au montage. Et puis le rapprochement entre la saga Hunger Games est indéniable tellement celui-ci semble grandement s'inspirer de son modèle quitte à reprendre certaines de ses idées notamment dans sa deuxième partie (aucun exemple ne sera cité pour ne pas spoiler ceux qui n'auraient pas vu ou lu les films et les livres de Hunger Games). Et puis les acteurs ne sont vraiment pas convaincants surtout de la part de Kate Winslet pourtant superbe actrice. Shailene Woodley, quant à elle, semble faire le strict minimum ce qui est acceptable pour ce genre de film. Mais tout n'est pas à jeter non plus. Les effets spéciaux sont plutôt réussis, les plans d'un Chicago post-apocalyptique ne sont pas trop mal et la bande originale varie un peu, oscillant entre du Woodkid ou du M83. Après le cataclysme qu'était The Mortal Instruments : La Cité Des Ténèbres (et encore c'est un euphémisme), autre adaptation pour adolescent, Divergente semble emprunter quelque peu la même voie avec son scénario à jeter tellement il est prévisible mais reste quand même un peu au-dessus de toutes ces adaptations ratées, sans toutefois rentrer dans la cour des grands, notamment avec son succès aux Etats-Unis ce qui donnera lieu à trois suites qui sortiront chaque année, le dernier épisode étant découpé en deux parties, business oblige.