Banlieue-land
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Si le film n'est pas dénué de qualités, si ses interprètes principales sont convaincantes, on est loin du film coup de poing tant vanté, tant la forme et le fond conjuguent trop-plein et à-peu-près avant de se vautrer dans un final grotesque.
Le récit initiatique de Dounia semble trop grand pour une seule personne. Entre son amitié avec Maimouna, son histoire familiale pesante, ses élans amoureux et sa volonté de se faire de la maille dans une imitation dérisoire du modèle capitaliste qui l'opprime, la jeune fille avance à fond la caisse au risque d'y laisser des plumes.
Cette boulimie pourrait donner de la puissance au film sauf qu'Houda Benyamina ne réussit jamais à trouver le ton juste. Souvent trop théâtral, rarement bien écrit, narrativement pauvre (grosses ficelles et suspense téléphoné), très mal mis en musique, Divines oscille entre la comédie de banlieue sympa et le brûlot sans flammes.
Il semble finalement que la cinéaste ne va jamais au bout des pistes qu'elle explore ou qu'elle ne sait pas comment les emprunter. À titre d'exemple, la relation entre Dounia et Djigui, assez joliment amenée, évolue puis se termine de manière tristement convenue.
Sans revenir sur une dernière partie particulièrement ratée, on regrettera que l'énergie du projet lui nuise davantage qu'il ne le serve. Un scénario moins lourd et davantage de rigueur lui auraient été bénéfiques. Au final, Divines ressemble à une occasion manquée.
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Créée
le 4 sept. 2016
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