Banlieue-land
Le cinéma français contemporain, d’Audiard (Dheepan) à Sciamma (Bandes de Filles), tente de construire un regard sur la banlieue. Il cherche à s’accaparer cet univers qui, pour beaucoup, à commencer...
Par
le 30 août 2016
72 j'aime
7
Les banlieues et le cinéma, une histoire qui dure… Vingt-et-un ans après La Haine de Mathieu Kassovitz, sort Divines. Le film de Houda Benyamina ne peut s’empêcher d’être comparé à L’Esquive d’Abdellatif Kechiche, Bandes de Fille de Céline Sciamma ou encore Géronimo de Tony Gatlif, en prenant le parti de protagonistes (quasi) exclusivement féminines. Mais de ces inspirations naît un film au regard bien différent sur cet univers. Les deux gamines de Divines et l’atmosphère du long-métrage détonnent avec les films précédemment cités. Elles apportent quelque chose de plus léger et innocent. Elles passent leur temps sur un réseau social bien connu des ados, Snapchat, restent soudées quand tout va mal et rêvent d’un monde meilleur, « d’eau turquoise », de Ferrari et de « Money, money, money », comme elles le répètent.
Ce qui fait également la singularité de Divines est cette capacité du film à passer du rire aux larmes, de la violence d’un film noir à la naissance d’une histoire d’amour passionnée, le tout rythmé par des répliques justes et qui ne manque pas de percutant.
Plus lyrique que social, Divines est un premier essai indéniablement réussi par Houda Benyamina, également coscénariste de son film. Ce n’est pas étranger au premier rôle attribué à la jeune Oulaya Amamra, qui crève l’écran. Gageons que ce rôle en amènera d’autres.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2016
Créée
le 9 sept. 2016
Critique lue 255 fois
D'autres avis sur Divines
Le cinéma français contemporain, d’Audiard (Dheepan) à Sciamma (Bandes de Filles), tente de construire un regard sur la banlieue. Il cherche à s’accaparer cet univers qui, pour beaucoup, à commencer...
Par
le 30 août 2016
72 j'aime
7
La réussite. Dur d'y croire lorsqu'on vient d'une banlieue où le quotidien se résume au trafic, à la violence et à la religion. Pourtant, rien ne peut empêcher les rêves et les ambitions de naître...
Par
le 2 sept. 2016
51 j'aime
5
Oulaya Amamra. Il sera difficile de parler de ce film sans mettre le nom d'Oulaya Amamra à chacune des lignes de cette prose tant la performance de l'héroïne de "Divines" est à couper le souffle. Une...
le 25 août 2016
48 j'aime
2
Du même critique
Inexorable est le 7e long-métrage du réalisateur belge Fabrice du Welz, connu pour ses films de genre Calvaire (2004), son thriller Vinyan (2008) ou son film hollywoodien Message from the King...
Par
le 10 mars 2022
23 j'aime
Journaliste, David Dufresne a travaillé à Libération dans la presse écrite ou encore dans la chaîne d’information en continu I-Télé. Il a collaboré avec le site internet Mediapart. Auteur de...
Par
le 16 sept. 2020
20 j'aime
1
La Dernière Vie de Simon montre dès sa scène d’introduction tout son potentiel et ses influences : elles ne sont pas dans la Bretagne lumineuse qui sert de décor à l’intrigue de Léo Karmann et...
Par
le 27 janv. 2020
18 j'aime