La violence engendre la violence
Merci. De quoi ? De ce que tu as fait pour moi. Je ne l'ai pas fait pour toi. Merci quand même. Arrête de me remercier. Qui sait si j'ai bien fait. Je te remercie parce que,...
le 24 juil. 2020
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Avant de voir "Django", j'avais plus peur qu'autre chose. Je me disais clairement qu'il serait difficile de parvenir à atteindre l'oeuvre de Tarantino. Mais je résonnais mal, car qui pourrait se venter d'avoir réussi à faire un western aussi maîtrisés que ceux de QT? Pour l'instant, personne outre Sergio Leone, l'intouchable, celui que l'on ne peut pas dénigrer. Et après avoir entendu des remarques négatives de mon entourage à propos de ce "Django", j'étais réellement dans l'appréhension de le visionner. Mais j'avais tord. L'on me disait que ce film était un ersatz des Leone : c'est faux, il n'y ressemble en rien, si ce n'est dans son héros et sa musique.
Django fait Clint Eastwood, certes, et sa bande-sonore rappelle parfois celle d' "Il était une fois dans l'Ouest", mais comment ne pas s'inspirer de la base du western spaghetti? Ce n'est pas du pompage à proprement parlé, non, c'est plutôt de l'inspiration pour faire quelque chose de bon. Alors oui, on ne tient pas un chef-d'oeuvre, mais voilà clairement un bon film. Quelques fois, il peut s'avérer plutôt faible, mais ce qui suit rachète constamment les quelques éléments qui restent un peu à la traine. Mais globalement, je n'ai pas été déçu puisque je ne m'attendais à rien de spécial et, bien au contraire, je vous dirai même que cette oeuvre a constitué une bonne surprise.
C'est en gros un western a regarder pour ne pas se prendre la tête, mais à regarder imparativement ( et j'insiste! ) en VO sous-titré. La VF est tout simplement minable, catastrophique, ridicule, euphorisante, hilarante, tellement que j'ai failli l'arrêter une fois passé la scène d'introduction. Mais j'ai repensé à ce magnifique plan où Django tire son cerceuil, le traine avec peine, nous dressant le tableau d'un personnage torturé et fascinant, et je suis resté pour la suite. Là est le principal intérêt du film : son héros. Logique, le film porte son nom. Django est franchement très intéressant, et bénéficie d'une écriture et de bonnes idées de personnalité qui forcent le respect ( notamment lorsque l'on ne sait pas ce qu'il cache dans son cerceuil ).
Alors oui, on ne tient pas là un chef-d'oeuvre, mais pour un film italien de l'époque ( attention, je ne critique pas ce cinéma, ce n'est que le ressenti que j'ai après avoir vu certains films de cette époque ci ), c'est quand même du très bon. Je crois qu'on peut le dire, ce gars est sacrément badass! Et puis il n'y a pas que l'écriture, il y a aussi l'acteur! Franco Nero ( pour ceux qui ne l'auraient jamais remarqué, il apparait également dans le remake de Tarantino, lors de la rencontre entre Foxx et Dicaprio, scène où l'on discerne sans peine le génie de Tarantino, presque personne n'ayant saisi la géniale référence ) était le choix parfait pour ce rôle.
Alors certes qu'il ne se foule pas la cheville pour nous fournir une interprétation exceptionnelle, mais sa gueule et son minimum de talent font le reste. Vraiment, rien à redire sur ce point de vue là. Les autres acteurs se débrouillent eux aussi, bien qu'ils ne soient pas les meilleurs seconds rôles de leur décennie. L'idée de base de "Django" est plutôt bonne : un homme seul errent, et met fin aux agissements de deux groupes d'opposants ( mexicains contre cowboys ) qui n'ont rien de bien attachants. Et là vient un vrai point fort du film : il est très violent pour son époque.
Et je plaisante pas! Non mais vous voyez les scènes daction... C'est une tuerie! Pas le film, Django. Il bute tout le monde tout du long, et l'on prend son pied comme jamais! Les morts s'entassent, les balles se perdent, et notre gentil pote est satisfait. La mise en scène, quand à elle, est plutôt bonne, bien qu'un poil classique, mais, à n'en pas douter, il y a un réel travail d'esthétisme de l'oeuvre. Outre des décors et des costumes soignés, certains plans de caméra sont d'une beauté litérralement artistique.
Vous n'aurez qu'à voir celui final, tout simplement somptueux, ou pour en revenir à ce que nous avons précédemment vu, celui d'ouverture du film, où notre héros traine son meilleur ami : le cercueil. Les dialogues sont parfois malheureusement ratés, loin d'être renforcés par des doublages immondes. Par contre, la BO est juste magnifique! Je me souviens encore de ce thème principal repris pour le remake, tout simplement inoubliable. "Django... Django...". Des choix musicaux parfaits et qui rendent vraiment, formant l'un des points forts les plus imposants d'une oeuvre qui n'en manque pas.
Certaines scènes sont d'anthologie, comme celle de l'attaque du fort, ou encore le combat dans le bar, qui est très bon et vraiment mouvementé. Par contre, celle de l'oreille est un poil ridicule, quand même, même si elle m'a étrangement rappelé celle de "Reservoir Dogs". Même si les clichés persistent, voilà un film avec une âme, un film intéressant et divertissant. Il n'est pas parfait, certes, et a quand même vieilli, mais franchement, je m'attendais à bien pire. Une vraie bonne surprise que je vous recommande si vous appréciez le genre.
http://avion.blogs.allocine.fr/2014/12/django-1966-les-origines-d-un-personnage-mystifie-par-qt.html
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Créée
le 26 juin 2015
Critique lue 442 fois
2 j'aime
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