The Hunter Gets Captured by the Game
Comme l'impression d'avoir vu deux films dans ce Django Unchained...
Le premier, Two Rode Together, raconte la libération de Django et son initiation au "métier" de chasseur de primes par King Schultz. Rythmé, drôle et bourré d'idées judicieuses (le parallèle plein d'à propos avec la Chanson des Nibelungen notamment), il repose beaucoup sur la truculence du personnage de Christoph Waltz.
Le second, Welcome to Candyland, plus verbeux, a une forte tendance à virer au concours de performance d'acteurs (Samuel L. Jackson, saississant et Leo DiCaprio, irritant à force d'être impérial en mode Actor's Studio). Il s’avère aussi limite longuet : en effet, les scènes s'étirent en parlotte, les péripéties s'enchaînent de façon nettement moins fluide et on aperçoit même quelques ralentis assez laids par moments (un comble pour Quentin !). Mais il y a quand même cette scène paroxystique et cathartique de fusillade vers la fin pour emporter le morceau !
Pour le coup, je regrette qu'à l'instar d'un Kill Bill Tarantino n'aie pas découpé son Django en deux volumes ce qui aurait permis de profiter un peu plus de cette première partie si réussie. Et il y a de la matière puisqu'on entend des extraits d'un dialogue pré-entrée dans le saloon dans la BO. La seconde partie, à l'ambiance sensiblement différente, aurait également gagné à exister par elle-même sans cette impression qu'on a passé les deux heures de film et qu'il serait temps qu'on en finisse.