Depuis le temps que Tarantino utilise les codes du western dans ses films, il était temps qu'il en réalise un vrai.
Django Unchained reprend les ficelles classiques du genre, en les mélangeant savamment à tout ce qui fait la saveur des films de QT. Malgré une chronologie a-tarantineque qui se déroule pour ainsi dire logiquement d'un point A vers un point B, le reste y est bien présent : des répliques qui font mouche, des effets de style particulièrement graphique (ici on retiendra facilement chaque bastos qui fait voler environ 12 litres de sang... et vu comme ça défouraille dans ce film, y'a de quoi remplir une piscine de faux sang), une bande-son stylée (encore que je n'aie pas été particulièrement séduit dans ce cas précis, mais ça n'engage que moi), et des personnages savamment construits.
DiCaprio cabotine joyeusement en propriétaire du Sud cruel, ordure normale de son temps, en quelque sorte. Jackson passé au charbon et ressemblant à un sosie d'uncle Ben se révèle en plusieurs couches successives, et SURTOUT Waltz est absolument merveilleux, tout en décalage avec l'univers dans lequel il évolue.
Et puis, qu'est-ce que c'est drôle ! Les précurseurs du Ku-Klux-Klan ont failli provoquer une syncope à plus d'un spectateur.