Vendredi soir 17h, sortie des cours. M-a2/ma prof de maths vient de rendre le devoir. J’ai envie d’assassiner des bébés phoques, de me déguster du bruit qu’ils font sur le pare-chocs de mon Hummer. J’ai envie de quelque chose de jouissif. Bref, j’ai envie de voir un Tarantino.
Django semblait le film parfait, la catharsis poussée à l’extrême. Et il le fut. Magistral, grandiose et prétentieux Django est un grand film à n’en pas douter. 8.1 de moyenne, sans doute beaucoup (trop ?) mais ça me fait plaisir qu’il soit reconnu à sa juste valeur.
Je vais en décevoir certains, mais j’ai le regret de dire que Django n’est pas un western. Il commence comme un Western. La première partie a certes un côté Western. Mais Django ne se passe pas à l’ouest, où sont les duels, les diligences ? Il ne suffit pas de jolis paysages et d’hommes à cheval pour en faire un Western. Django est un Tarantino, il est un genre à lui seul.
Les scènes se suivent, où la perfection des acteurs n’est égalée que par celle de la musique. Et on jouit intérieurement de bonheur devant tant de maîtrise. Cette scène faussement anachronique avec des membres du Ku Klux Klan, la mort des frères et le « I like the way you die boy » de Jamie Foxx
Jamie Foxx est absolument incroyable, éclipsant tous les doutes. Christophe Waltz, s’impose comme un maître mélangeant totalement les genres. Petite erreur de casting, ce Di Caprio. Sans doute son moins bon film. Son air moderne ne convient ni à l’époque, ni au personnage. Et cette Brünhilda nunuche ! Samuel L Jackson ennuie également le non-fan de Star Wars que je suis avec son personnage caricatural bien que sa capacité à convaincre Di Caprio sans argument me fascine.
À l’exception de quelques détails, la scène de climax est magique et nous envoie une bonne fois pour toute dans une autre dimension sans que le rythme ait baissé et ne nous ait perdus. Heureusement pour ma prof de maths, Django était une tuerie absolue.