La question n'est même pas de dire à quel point ce film est une réussite, car quiconque le verra, à moins de souffrir de mauvaise foi sur-développée, ne pourra nier le talent de Tarentino et les jeux d'acteurs incroyables de Waltz, Jackson, Foxx et Di Caprio ... Pourtant je n'aime pas du tout ce dernier, mais malgré cela il a su m'impressionner ... La bande-son est incroyable, le film a un bel esthétisme, un scénario sympa, des plans bien travaillés ... Mais alors pourquoi ais-je mis 8 plutôt que 10 ?
Plutôt que de chercher à montrer les qualités évidentes du film, je préfère réfléchir sur les défauts.

Le principale défaut pour moi tient dans l'équilibre des personnages. En effet, le film commence avec un Schültz héros, nous n'avons pas ici un maître comme Gandalf ou Obi-Wan Kenobi, mais bien un personnage tellement présent, actif et charismatique (Christopher Waltz) qu'on se demande si le héros n'est pas l'ancien dentiste. Son aspect haut en couleur saura séduire plus d'un fan potentiel, pourtant Django garde bien son charisme, je ne le nie pas, Jamie Foxx est bien présent, on le voit évoluer, agir, tuer ... Parfait.
Mais à partir du moment où ils vont chez Mister Candie, alors là, tout se perd ... Non pas que le film devienne mauvais, mais que le poids des personnages s'écroule. Candie est le méchant certes, mais au lieu d'être face à Django et Schültz comme cela devrait être, nous avons le sentiment qu'il est face à Django seul. En effet, la présence d'un Django vraiment héros devient tellement oppressante qu'elle noie l'existence même de Schültz, disparaissant presque jusqu'à sa prise de conscience et son dernier acte fort de symbole. Son opposition à l'esclavage se laisse deviner durant tout le film, cependant celle-ci ne me semble pas assez farouche sauf vers la fin. Je regrette cela et pense que si l'équilibre des forces entre les deux est mal respecté, le personnage de Schültz aurait dut être plus développé (encore, alors qu'il est le perso le plus succulent du film) afin d'expliquer d'avantage son acte final.
Ne croyez pas que les personnages soient peu intéressants, que le scénario est mal amené, non, loin de là, jusque pendant plus d'une heure, vous verrez un duo Schültz-Django qui va disparaitre (au moins en terme de présence à l'écran) pour un Django seul face à Candie. On peut regretter cela infiniment comme moi, surtout quand on sait que Tarantino a su, notamment avec Reservoir Dogs géré plusieurs personnages en même temps sans qu'un d'entre eux bouffe les autres en terme de présence (Pulp Fiction aussi, mais c'est un peu de la triche).

Le second défaut est la fin, en effet, pour moi la dernière demi-heure est inutile et se laisse facilement supposer. J'aurai préféré soit : une fin tragique quand Django se rend, soit une fin "non achevé" qui laisse deviner la fin quand Django s'évade, soit tout simplement une longue fin d'une heure et non une demi heure, permettant de faire un film en trois acte (intro/confrontation/outro). d'une heure chacun.
A la place, nous voyons une vengeance qui est toute prévisible pendant une demi heure, des scènes qui ne serviront qu'à se libérer de ses démons anti-raciste, car oui, Tarantino exècre le racisme et l'esclavagisme (encore heureux) et du coup, la fin, c'est pour se faire plaisir, se venger, lacher sa haine. Mais en terme de film, ça n'ajoute rien, tout est prévisible. Et pour moi, un bon film avec une fin moins bien, ça fait perdre des points.

Malgré cela, Django Unchained reste un des meilleurs Tarantino, un bon film à voir pour l'esthétisme, la technique, se marrer aussi et tout simplement, passer un excellent moment avec un des derniers réalisateur grand public de qualité.
mavhoc
8
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le 30 janv. 2013

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mavhoc

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