Django Unchained par FredericMarucco
Hosannah! J'ai apprécié un film de Tarantino. Peut-être qu'avec le temps il va comprendre que le cinéma n'est pas, malgré les apparences, un imagerie en deux dimensions mais que c'est sensé raconter l'histoire de gens. Et ce n'est pas le genre qui me dérange mais l'approche que l'adulé Quentin fait de ses personnages. Force est de constater qu'il y a plus d'humanité dans "Une nuit en enfer" de son copain Rodriguez que dans tous les films de Tarantino.
Moi j'aime bien croire à ce que je vois et si je ne crois pas que les gens qui bougent sur l'écran ont, ne serait-ce que, deux centimètres de profondeur, et ça c'est pas si dure à faire sans même le moindre cabotinage dont l'effet est d'ailleurs contraire.
A bien y réfléchir notre héros (QT) s'était déjà avancé dans cette voie, mais avec beaucoup de timidité, dans Inglorious bastards. Et on peut constater que la cause de cette éclaircie vient du même endroit, des victimes initiales. Mais autant Mélanie Laurent se frayait un chemin avec difficulté pour porter sa petite lueur d'humanité au milieu de personnages inconsistants, autant Jamie Foxx brille de mille feux (surtout en bleu ciel) pour faire valoir son droit à exister. C'est d'ailleurs assez symbolique. Il est de plus aidé par des êtres humains qui prennent forme autour de lui, y compris cet autrichien agaçant dont j'oublie toujours le nom (mauvais signe) et qui finit par trouver une structure en déviant de sa route tracée.
Il est assez notable que les deux films parlent de drames collectifs avérés pour que QT finisse par prendre la mesure des choses et porte sur le monde et les êtres humains qui le peuplent autre chose qu'un regard d'adolescent attardé un peu geek qui faisait craindre qu'il n'appartienne à la catégorie des psychopathes.
On ne va pas encore dire qu'il vieillit, mais tout simplement qu'il grandit. Ce qui lui laisse une bonne marge de progression.
Ma note essaie d'être objective quant à la qualité du film.