I Love The Way You Die, Boy !
Les inconditionnels de l'homme ne seront pas déçus. Mise en scène ultra maitrisé, style virtuose, BO fracassante, dialogues jouissifs : comme à son habitude, Quentin Tarantino nous fait du Tarantino, où il nous emmène sur le terrain naturel (et sadique) de ce qui fait son cinéma : le western spaghetti. Mais pour la première fois, il nous sert une grande critique sociale et politique afin de dénoncer ce qu'était l'esclavage aux Etats-Unis.
On pourra regretter une mise en scène sans grande surprise, là ou Tarantino arrivait à nous surprendre à chaque film. On lui pardonnera ce petit défaut, car en contrepartie Django possède quelques chose qui était encore inconnu dans sa filmographie. Le film se veut paradoxalement émouvant et bouleversant, ce qui tend en quelque sorte vers l'apogée de toute sa filmographie, et une nouvelle tournure inattendu et plus profonde : la maturité.
Ce chef d'oeuvre du septième art est avant tout un très grand moment de cinéma, où les performances délirantes de son quatuor d'acteurs (Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo Di Caprio, Samuel L. Jackson) viennent s'ajouter à la beauté classique et violente de son oeuvre, et nous amène à la simple et évidente conclusion : putain, ça c'est du cinéma, et que ça fait du bien.