Tarantino fume des Django...
Avant de commencer cette critique, je me dois de pousser ce cri du coeur. Ok Tarantino, t'es un bon cinéaste. Mais t'es très mauvais acteur. Si si, je t'assure, ça devient de plus en plus flagrant avec le temps. Mais c'est pas grave, on t'en veux pas, mais juste, s'il te plais, dis moi que tu t'en es rendu compte et que ce film sera celui où tu te laisseras le plus de temps à l'écran de toute ta carrière (sans compter peut-être Reservoir Dog, à l'époque ça passait à peut près...). Merci.
Bon, trêves de plaisanteries, ce film est presque aussi bon au niveau écriture qu'Inglorious, et je me fiche qu'il décide de se servir de Waltz pour tenir tout le film sur ses épaules, j'en redemanderais presque, SPOIL tant le film tend à s'étirer une fois qu'il sort de l'histoire. FIN DU SPOIL
Et puis, quand même, Tarantino sait faire monter la pression lors de joutes verbales dantesques, dont l'issue est aussi évidente qu’inéluctable. Après, c'est aux acteurs de délivrer la performance, ce qu'ils font ici aussi plutôt honorablement (même si DiCarpachio me sors toujours autant par les trous de nez, mais c'est juste je peux pas, c'est physique... Et pourtant il joue pas mal, mais bon...). Et pour une fois, Samuel L. Jackson change un peu de ses rôles habituels, et ça lui va bien.
En plus on a encore le droit à un (petit) passage en langue étrangère à l'anglais (en l'occurence l'Allemand), et plusieurs ressorts comiques et scénaristiques sur ce sujet. Bon après je pourrais ici encore râler contre DiCarpachio pas foutu d'apprendre trois mots de français au point qu'ils en font une blague dans le film. Non je déconne, ça se trouve c'est totalement voulu scénaristiquement, même si je comprends pas pourquoi.
Le film regorge d'idées, souvent bonnes, parfois incongrues, le choix de certains titres hip-hop par exemple. Si l'idée de mêler "bad ass attitude" à la "libération" progressive de Django, certains choix sont parfois un peu trop décalés. Mais certains tombent juste, comme celui à l'instru "cow boy". Niveau visuel aussi, rien à redire, à part que les gerbes de sang dans les films qui en "abusent" sont de plus en plus claires, même si on en est pas au stade fluo d'un Kick-Ass 2...
Non, vraiment, Tarantino sait faire du bon ciné qui prend bien son temps pour chaque scène, tout en sachant rester distrayant. Et j'attends vivement le prochain, sans Tarantino dedans ;)