Film de Quentin Tarantino. L’histoire se déroule au temps des exploitations de coton et de l’esclavage aux Etats Unis (donc avant 1860 et la guerre de Sécession ).
Le chasseur de prime allemand Christoph Waltz (déjà remarquable dans Inglorious Bastards de Tarantino) fait équipe avec Jamie Foxx, dans le rôle du fameux Django.
La petite copine de Jamie est une esclave appartenant au richissime Leonardo DiCaprio. Pour se rapprocher d’elle et la libérer, ils doivent suciter l’intérêt de Leonardo. Voilà pourquoi ils lui font croire qu’ils sont intéressés par l’achat d’un de ces lutteurs.. en lui faisant une offre très généreuse que Leonardo ne peut refuser..
-"You had my curiosty now you have my attention"

Le plan des deux faux business man se déroule comme prévu jusqu’au moment où Samuel Lee Jackson, pourtant esclave lui aussi, va avertir son maître de la supercherie..
On est assez choqué par des situations considérées comme « normales » au temps de l’esclavage : des lutteurs qui s’entre-tuent pour le spectacle, les brimades et représailles (coup de fouets, cloisonnement en plein soleil dans une boite en bois, sans eau, au milieu d’un champ), des hommes noirs que l’on tue sans pitié car ils sont devenus « inutiles »..
On est facilement pris par l’histoire et on se demande comment cela va finir. On s’attache facilement au jeu de rôle de ce duo, auquel on s’attache. Le personnage allemand s’avère très sensible pour un chasseur de prime.. Django reste quant à lui très muet, c’est le bras armé silencieux qui explosera lors du dénouement final en bain de sang. Cette dernière partie, très sanglante, manque par ailleurs de réalisme, un peu comme dans Une nuit en enfer, comme si Tarantino avait besoin d’une petite tuerie pour signer son oeuvre. La partie la plus intéressante reste le dîner chez Leonardo, avec une tension palpable et un double jeu des personnages assez succulent.
Dommage pour ce final trop violent. Même si c’est la touche habituelle de Tarantino, cette fois on s’en serait bien passé.

critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2014/09/25/django-unchained/

Créée

le 5 janv. 2015

Critique lue 326 fois

1 j'aime

aldanjack

Écrit par

Critique lue 326 fois

1

D'autres avis sur Django Unchained

Django Unchained
guyness
8

Quentin, talent finaud

Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...

le 17 janv. 2013

343 j'aime

51

Django Unchained
real_folk_blues
7

Jamie nie Crockett

Salut, j’aime Tarantino et je t’emmerde (poliment, bien sûr). Certes, il est podophile (j’ai bien utilisé la lettre « o »), pas très agréable à regarder, parfois vulgaire, et un brin complaisant...

le 18 janv. 2013

133 j'aime

50

Django Unchained
Nushku
7

Dragées Unchained

Le dernier Tarantino est un film des plus sucrés. Sucré avec tous ces accents chantants ; ce Sud pré-Civil War aux relents de southern gothic, aux plantations garnies de belles demeures ornées de...

le 11 janv. 2013

105 j'aime

8

Du même critique

Les Gazelles
aldanjack
7

qui n'a jamais envisagé de tout plaquer ?

Une affiche teintée de rose et 5 filles sur l'affiche : La cible est clairement identifiée : les femmes. L'héroïne se lance dans la grande aventure du célibat, une expérience avec des hauts et des...

le 12 mars 2014

12 j'aime

Le Discours d'un roi
aldanjack
8

La critique d'une orthophoniste : osez bégayer !

Dès les premières minutes du film, le sujet est posé : tiens, un homme qui a du mal à parler. Je dirais même qu’il bégaie. Tiens, ce n’est pas comme si je venais de terminer ma journée...

le 14 févr. 2011

10 j'aime

2

Terre des ours
aldanjack
6

Ce film m'a donné envie de sushis

Très gros casting sur ce film avec des acteurs très investis. D'abord l'ours brun rachitique, qui pour les besoins du personnage s'est privé de nourriture pour rentrer dans le rôle de l'ours qui sort...

le 24 févr. 2014

9 j'aime