Doberman Deka est un manga paru dans les années 1970 et qui fut un gros succès. Il est donc logique que le cinéma nippon s'empare de ce phénomène et qui de mieux que Sonny Chiba pour personnifier Joji Kano, l'anti-héros ?
Ce dernier est un détective employé par la police pour résoudre les affaires les plus difficiles, et notamment celle d'une jeune femme retrouvée brulée en plein centre de Tokyo. Un coupable est trouvé assez rapidement, un pyromane. Mais Kano ne l'entend pas de cette oreille et mène sa propre enquête...
Comme on disait dans les années 1990, le film est sévèrement burné, avec un Sonny Chiba royal, qui n'hésite pas à jouer d'un Magnum phallique, sans doute prêté par l'inspecteur Harry. Il est nonchalant avec les femmes et n'hésite pas non plus à cogner quand il faut, c'est-à-dire assez souvent.
Doberman Cop (où d'ailleurs on voit très peu le chien !) fait partie de ces films d'exploitation qui se faisaient à la pelle dans les années 1970, à l'époque où le cinéma japonais perdait des entrées face à la télévision. On a droit à quelques passages chantés, histoire de vendre quelques disques parce qu'il y a Janet Hatta, une chanteuse américano-japonaise très populaire à cette époque.
Ça ne va pas plus loin que le bon divertissement, mais Kinji Fukasaku signe un polar de qualité : cependant, on sent que la mise en scène devait compenser un budget limité, car elle reste au fond assez simple. Mais ça cogne, que demander de plus ?