On peut dire qu'il est facile de réaliser un film qui joue la carte de l'ultra-violence, que c'est une recette qui marche auprès de beaucoup de jeunes etc... Mais dans ce cas, c'est là aussi bien trop facile de ne s'attarder que sur cette facette du film. Au delà de ce paramètre, Dobermann a de nombreux atouts, c'est un film que je trouve plein de caractère et de personnalité.
A tous les niveaux, c'est dégueulasse : personnages, environnement, bande son, scénario... Tout est d'un gout discutable, volontairement caricatural, et donc à ne pas prendre au premier degré. Mais j'ai été marqué par l'ambiance (entre Taxi et Seul Contre Tous), par l'identité mi-futuriste mi-archaïque, et tout le folklore de la violence et de la crasse décomplexée mis en oeuvre.
Cassel fait penser à un judge dredd du mal stéréotypé à l'extrême. Les rapports qu'il entretient avec ses associés ou sa compagne (sourde et muette) sont dérisoires.
Dobermann est donc à mon gout un bon film, bien que pas toujours transcendant. Le mauvais gout entraine quelques faiblesses (je pense au scénario, surtout sur la fin, mais bon c'est le jeu aussi). A voir.