Finalement, Docteur Folamour est un peu à Point Limite ce que Tueurs nés est à Bonnie & Clyde sauf que Folamour est l'original satirique (inspiré du Dictateur), et Tueurs nés la séquelle satirique. Il vaut avant tout pour ces trois acteurs survoltés, les deux généraux et Peter Sellers, et une mise en scène à huis-clos traversée de coups de génie mais encore en recherche d'un style visuel fort et cohérent.
Sans vouloir biaiser son importance, le métrage effleure à peine la surface des thèmes développés dans Point Limite et arbore tout de même un bon paquet de scènes et de répliques militaires totalement abscons pour le coup. Par exemple, on se fout totalement de tout ce qui se passe dans le B52 jusqu'au génial saut final. Point plutôt révélateur, la caméra a beau s'y exciter dans tous les sens, Sydney Lumet fait 100 fois plus tendu avec un seul angle de vue fixe du cockpit... Ok, c'est pas fait pour être tendu mais drôle. Personnellement, pris au second degré, je trouve Tueurs nés beaucoup plus drôle...
Je note le nombre incroyable de films et de références qu'inspirera Docteur Folamour mais sous son délire joyeusement foutraque et ses belles idées de mise en scène, il ne peut cacher bien longtemps son terrible manque d'intérêt au point que la logique y est toute secondaire. Et puis surtout, c'est pas drôle quoi...
Mes excuses pour les comparaisons excessives avec Point Limite, manque de bol, je n'ai jamais eu l'envie de voir cette comédie satirique de Kubrick, jusqu'à découvrir Point Limite avant. J'ai bien tenté de faire abstraction mais c'est forcément difficile...