Librement tiré de la vie du même Dr Adams, dit Patch, voilà un film bizarre, oscillant entre le film pour enfants et le drame adulte. C'est tout d'abord la méthode par laquelle ce docteur, joué par Robin Williams, va soigner ses patients, jeunes et moins jeunes , par le rire en plus de la médecine traditionnelle. Ce parait étonnant, voire curieux aux yeux de ses collègues, persuadés de ne voir qu'en Patch un fou.
Je parlais de film pour enfant, avec ces scènes où Robin Williams fait le pitre pour apporter de la joie à des enfants cancéreux en se mettant un nez de clown, ou avec des pots de chambre à ses pieds, il y a de quoi sourire. Quant à la partie plus adulte, c'est à la fois dans les relations avec les autres, et en particulier avec son directeur, mais aussi avec sa petite amie, dont un drame va le plonger dans une dépression qui tutoiera le divin.
Mais malgré ça, malgré ce manichéisme bien présent (le gentil médecin contre le méchant directeur), j'ai marché. Je connaissais un peu cette méthode, qui est utilisée en France par des associations, et il est vrai qu'elle est efficace pour apporter du baume au coeur aux patients. Et de ce point de vue-là, Robin Williams est idéal pour le rôle, apportant à la fois sa loufoquerie et sa mélancolie.
Tom Shadyac, le réalisateur, semble intéressé par tout ce qui touche au divin, à l'irrationnel, et c'est aussi le cas dans Docteur Patch, avec ces gens qui trouvent cet homme tellement bizarre, mais qui produit au fur et à mesure des résultats positifs.
De plus, peut-être que c'est fabriqué, l'émotion marche vraiment bien tant dans le côté enfant qu'adulte, avec une superbe pirouette finale montrant jusqu'au bout l'irrévérence de ce Docteur Patch.
Ça ne casse pas trois pattes à un canard, d'autant plus qu'il sacrifie le rôle donné à Philip Seymour Hoffman, mais un peu d'émotions, avec ce visage gai et triste à la fois de Robin Williams, je suis client.