Après avoir regardé Scum, j'ai décidé de revoir Dog Pound afin de comparer à l'original. L'effet produit par le film est toujours aussi fort au deuxième visionnage, en plus d'être selon moi un très bon remake !
Le propos est sensiblement le même, mais là où Scum avait un aspect documentaire, Dog Pound est beaucoup plus esthétisé. J'ai apprécié la bande son légèrement folk, elle apporte de la mélancolie et offre de jolis moments presque poétiques.
Le personnage de Archer, si incroyable dans Scum, trouve son équivalent ici en la personne de Max, que j’ai trouvé malheureusement beaucoup moins intéressant. Il est tout aussi marginalisé, mais il n’y a pas l’aspect rebelle et les réflexions philosophiques d'Archer. Son insolence sert plutôt de ressort comique alors qu'Archer était un personnage réellement subversif.
J’ai en revanche apprécié les ajouts faits, à savoir les familles des détenus ainsi que les nombreuses interactions entres les trois protagonistes. Là où dans Scum les personnages étaient presque réduits à des archétypes (le caïd, la victime,), ici ces interactions leur permettent d’avoir plus d’épaisseur. Plus complets, ils deviennent ainsi plus attachants. La mélancolie et les scènes d’insouciance, où ces détenus se comportent comme n'importe quel adolescent de 16 ans, rendent encore plus tragique ce qui leur arrive.
Le propos tenu par Alan Clarke sur la violence qui gangrène les prisons (et la société) et l’impossibilité pour les jeunes détenus de sortir de ce cycle de violence, était fort en 1979. Il était toujours autant d’actualité en 2010.