Avant hier soir, j'ai pu découvrir en avant première le tout nouveau film de Luc Besson qui, en prime, était présent en chair et en os au Mans pour répondre aux questions du public à la fin de la projection !
Oubliez les critiques négatives et cinglantes de journalistes haineux qui assurent que son film est tout particulièrement médiocre. Je pense que c'est surtout très à la mode de casser un prestigieux réalisateur français (comme Polanski) qui est de retour après une accusation d'agression sexuelle en 2018 (blanchi par la justice en juin 2023) et de graves difficultés financières après le très onéreux Valérian qui n'a pas eu un grand succès.
Je conçois qu'on ne puisse pas aimer le style ou les scénarios de Luc Besson, mais de là à détruire gratuitement son film ou à le comparer à une pâle copie du "Joker" de Todd Phillips, c'est n'importe quoi !
Je n'ai qu'un conseil à vous donner : allez le voir pour vous faire votre propre opinion.
Moi, j'ai adoré la prestation époustouflante du talentueux Caleb Landry Jones, qui joue un rôle complexe à multiples facettes.
Si le personnage atypique de Dogman symbolise l'exclusion de Besson du milieu du cinéma et la rédemption qu'il attendrait comme l'affirment les critiques, ce n'est pas si flagrant lors du visionnage; d'autant que Luc Besson a précisé dans la salle que le propos de son film porte sur la souffrance que l'on peut connaître au cours de notre vie, qui nous relie les uns aux autres et qui peut s'apaiser par la compassion et l'amour que l'on partage, mais sans rapport avec son histoire personnelle.
Après tout, son univers cinématographique est souvent constitué de personnages atypiques considérés comme des parias : Fred et Héléna (et tous ceux qui vivent dans les souterrains du métro) dans Subway, Nikita, Léon, etc...
Je n'ai également rien trouvé de risible ou grotesque dans ce film en raison d'une soi-disant surdose de pathos, toujours selon les journalistes. Au contraire, le personnage est touchant, son parcours est un long calvaire qui génère de la compassion et de l'intérêt jusqu'à la scène finale.
Et ce n'est pas parce qu'il s'exprime artistiquement en se travestissant et en se maquillant pour "chanter" dans un cabaret que Dogman est à comparer au Arthur Fleck du film "Joker", ça n'a pas grand chose à voir.
Pour la scène finale, n'y voyez pas clin d'œil au Batman (1989) de Tim Burton, Luc Besson m'a affirmé que ce n'était pas du tout le cas.
Sinon quel travail incroyable avec les chiens ! Cela a nécessité plus de 20 dresseurs cachés dans les décors sur le plateau de tournage, de l'improvisation et beaucoup de patience pour un résultat très réussi.
Ce film dramatique est touchant, la performance de Caleb Landry Jones impressionnante, les chiens sont top, il n'y a pas de temps mort (mais n'espérez pas un film d'action pour autant, c'est un drame), la bande originale d'Éric Serra - son éternel complice musical - est très bonne.
Seul petit bémol juste pour pinailler, l'humanisation un poil trop poussé des chiens, mais c'est utilisé à petites doses. Ayant eu 2 chiens intelligents et actuellement une chatte encore plus douée, je ne peux que souscrire à l'intelligence des animaux développée par l'éducation de maîtres investis.
Je vous recommande cet excellent film, surtout n'écoutez pas les critiques de cinéma haineux qui jetent sans hésiter Luc Besson au chiens (j'assume le jeu de mots ^_^) , et forgez vous votre propre avis !