Dogman raconte l'incroyable histoire d’un enfant, meurtri par la vie, qui trouvera son salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens.
Dogman est un thriller dramatique de Luc Besson sorti en 2023.
Echaudé par ses précédents travaux, je ne pensais pas retourner voir un film de Luc Besson au cinéma. La présence de Caleb Landry Jones (Nitram) et mon affection pour le genre animal ont pourtant aiguilloné ma curiosité. Le résultat est, en ce qui me concerne, supérieur à mes attentes. Dogman raconte l'histoire de Douglas, un enfant martyrisé par son père et son frère ainé. Suite à une dispute familiale lors d'un déjeuner, Douglas se retrouve enfermé dans le chenil où croupissent les bêtes destinées aux combats de chiens. Sa mère finit par fuir le foyer. Gravement blessé lors d'un tir de chevrotine déclenché par son père, il est délivré par la police et entame un parcours de vie "cabossé", toujours illuminé par son affection pour les canidés qui le lui rendent bien. Paralysé jusqu'à la taille, son intégration parmi ses semblables se révèle juchée d'embûches.
Enigmatique et touchant, Douglas parvient à s'attirer la sympathie d'Evelyn, sa psychiatre (Jojo T. Gibbs) qui doit délibérer sur son futur lieu de détention, Douglas et ses chiens ayant réduit à néant un gang de "racketteurs mafieux" qui leur avait rendu visite pour les éliminer. La narration du film se fait donc à rebours. C'est lors de son entretien avec Evelyn que le personnage principal lève le voile sur son passé racontant à sa psychiatre, et au spectateur, ce qui s'est passé durant les 30 premières années de sa vie: son enfance tragique, son amour vain pour la belle Selma, les difficultés d'intégration sociale dues à son handicap et la solitude absolue s'il n'était pas accompagné d'une foule d'amis à 4 pattes. Pour vivre, Douglas se travestit en Edith Piaf dans un cabaret, il trouve aussi dans cet endroit de l'affection et un peu d'argent pour vivre avec ses compagnons. Pour "mettre du beurre dans les épinards", Douglas utilise ses chiens tout gabarit pour des opérations cambriolages juteuses qui finiront pourtant par éveiller les soupçons d'un agent d'assurance.
Alors, tout n'est pas parfait dans ce thriller émouvant dont l'un des atouts est son acteur principal au visage inquiétant, à la fois touchant et prêt à tout pour se protéger ainsi que sa meute. La complicité totale et les interactions entre Douglas et ses chiens ne ressortent plus du dressage, c'est quasiment de la télépathie... Je trouve que Besson, comparé à d'autres réalisateurs, est toujours aussi mal à l'aise pour filmer la violence et les gunfights, comme s'il voulait en atténuer la percussion, mais je reconnais que son dernier film est moins infantile et immature que nombre de ses précédents...
Les chiens n'ont que des qualités et un seul défaut: ils font confiance au genre humain.
Trailer
Ma note: 6/10