Dogman, réalisé par Luc Besson, est un nouvel exemple que ce monsieur a toujours du mal à aller au bout de ses concepts. Même s’il est beaucoup plus agréable à regarder que nombreux de ses récents métrages, il déborde de défauts selon moi. Sa mise en scène est assez efficace en effet, c’est plutôt sur le récit que j’aurais quelques reproches, très similaire au film Joker notamment. J’ai eu l’impression que le film ne savais jamais sur quel pied danser. Il semble coincé entre le drame sombre et la légèreté d’une comédie. Si ce contraste peut s’avérer réussi quelques fois, ce n’est pas toujours le cas dans cette œuvre. Alors que leur maître sombre de plus en plus dans la folie, les chiens viennent réaliser des exploits fun et rythmer la narration. Il y a également une bonne poignée d’intrigues qui sont soit inachevées soit mal racontées. Par exemple, on nous introduit une péripétie qui concerne un groupe de gangsters au début. Péripétie qui ne reviendra hélas qu’à la fin du film sans aucun développement entre temps. Le personnage de la psychiatre manque cruellement de développement, Dogman est d’ailleurs le seul personnage à être développé, ce qui est insuffisant. On ne sait d’ailleurs pas réellement pourquoi il se retrouve incarcéré, ce n’est qu’une manière de faire avancer le scénario tout comme le fait que les chiens débloquent la situation bien des fois. Certaines qualités ont tout de même réussi à rehausser le film. Je pense à une musique d’Eric Serra toujours aussi intéressante, à un montage bien réalisé ou encore au personnage de Dogman qui se révèle plutôt attachant bien que très peu original. Je pense qu’il y aurait pu avoir une plus solide base et peut-être que ce concept aurait plus été adapté pour un film d’animation.