Tony Scott nous livre un film s'inspirant de la vie de Domino Harvey, ancienne mannequin reconvertie en chasseuse de primes à Los Angeles (et décédée peu après le tournage...). Malgré ce que suggère le titre et le début du long-métrage, "Domino" ne se centre finalement pas tant que ça sur ce personnage électrique, mais plutôt sur une intrigue mêlant mafia, casino, chasseurs de primes pourris, et autres embrouilles. Ce scénario n'est pas inintéressant (tant au niveau des idées que des rebondissements), et les acteurs sont plutôt convaincants. Cependant le gros problème du film est sa forme. Spécialiste des films clipesques, Tony Scott pousse ici son style jusqu'à son paroxysme, avec des images criardes, des plans dans tous les sens, et un montage complètement épileptique qui donne rapidement mal au crâne. Malgré son scénario sympatoche, "Domino" tient plus du trip sous acide que du thriller d'action.