Un film sur un accro aux pornos est-il fatalement cul-cul?

Le sujet du film, son réalisateur/acteur principal (et son capital sympathie), l’insistance de sens-critique à mettre en avant l’affiche… autant de facteurs qui ont fini par me convaincre de donner une chance à Don Jon.

Bien mal m’en a pris: j’ai failli partir durant la première demi heure tant je trouvais ça sans intérêt, répétitif, et vain.

Le truc c’est que le personnage principal est un beauf de première, et qu’il est impossible de s’y attacher, c’est le but, on se dit que ça ne va pas durer, mais il met du temps à évoluer le petit père.
On croit que sa quête pour obtenir les faveurs de la si parfaite Scarlett va venir tempérer notre haine du héros, et bam on se reçoit en pleine face une insupportable Scarlett.

La grande réussite du film, c’est d’avoir pu rendre son couple phare haïssable en peu d’images.
On aime ni l’un ni l’autre, et on se surprend à vouloir leur coller des claques.
Au point de se demander si c’est ici qu’ils jouent bien, ou dans leurs rôles habituels, quand ils arrivent nous sembler si accessibles, sympas, et simples.

L’histoire commence enfin après une bonne heure de film, et on se dit que ça y est l’évolution de notre Don Jon va être moins pénible à suivre, et c’est le cas pendant quelques temps.

Et puis en y regardant bien, ça sonne vraiment trop guimauve comme discours, les acteurs sont bons mais cette histoire de “moi partager avec toi - toi partager avec moi - moi aimer toi plus que pouf aimer toi…”, c’est bien joli mais pas révolutionnaire.

Bon j’offre quand même généreusement 4 points au film, pour la prouesse d’avoir rendu Scarlett Johanson absolument insupportable, pour celle d’avoir réussi à nous faire sourire à quelques reprises, et pour dire que je suis d’accord, les beaufs c’est le mal (même si on est toujours le beauf de quelqu'un).
iori
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le 19 janv. 2014

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