Pour échapper à son milieu social misérable et sauver sa jeune sœur d’une existence sans avenir, Rocky est prête à tout. Avec ses amis Alex et Money, elle a déjà commis quelques cambriolages, mais rien qui leur rapporte assez pour enfin quitter Détroit. Lorsque le trio entend parler d’un ancien D'Irak frappé de cécité qui vit en solitaire et garde chez lui une petite fortune, ils préparent ce qu’ils pensent être leur ultime coup. Mais leur victime va se révéler bien plus retors, effrayante, et dangereuse qu'attendu…
"Don't breathe", produit par Sam Raimi, est le dernier film de Fede Alvarez, réalisateur du remake d'Evil dead en 2013. Il s'agit d'un "home invasion horrifique" où 3 jeunes gens déterminés sont venus dérober le pactole à un ancien de la campagne d'Irak, revenu aveugle du front. Le moins que l'on puisse dire est qu'il va leur donner du fil à retordre... Le film démarre lentement jusqu'à ce que la victime du cambriolage réalise ce qui arrive et n'emploie les grands moyens. A partir de là, les rôles s'inversent et les 3 amis se retrouvent traqués dans la maison par un homme sans pitié qui compense sa cécité par d'autres sens aiguisés et une détermination qui n'a d'égal que sa cruauté.
J'ai beaucoup apprécié ce film annoncé comme "le plus terrifiant de ces 20 dernières années". Si tel n'est pas le cas, "Don't breathe" constitue tout de même un excellent produit horrifique, plein de rebondissements, porteur d'une certaine radicalité tout en restant réaliste. Il livre aussi une petite réflexion au passage sur les limites du droit de propriété ainsi que sur l'état immobilier de certains quartiers de Detroit (rires).
Ce film -et c'est tant mieux- ne multiplie pas les "jump scares" et a été réalisé de façon classique, pas par un parkinsonien atteint de la tremblante du mouton qui prétend réaliser du "found footage" comme le navrant et récent Blair Witch.
Il s'appuie sur un bon casting (notamment Stephen Lang, le méchant militaire d'"Avatar", et Jane Levy -déjà au générique d' Evil dead 2013- dans le rôle de Rocky) et bénéficie d'un scénario simple mais en béton qui dispense d'ailleurs quelques surprises.
Le soundtrack de Roque Banos est également idéal pour ce film qui est assez mal distribué et c'est bien dommage.
Ma note: un gros 8/10