Don't look up frappe fort là où il faut.
En effet je ne m'attendais pas à être autant plongé dans l'actualité lorsque j'ai lancé ce film, et pourtant...
Nous sommes face à une satire du traitement médiatique des faits scientifiques et de la récupération politique de ces derniers.
Le personnage de Meryl Streep en est la parfaite démonstration, lui qui ne cesse de considérer ou déconsidérer ces faits au bon vouloir de ses ambitions. Démonstration un peu trop parfaite à mon goût puisque ce personnage laisse très peu de place à une quelconque complexité d'écriture et ce n'est pas le seul. Cependant ce qu'il avait à nous raconter est bien compris et on se dit que ce parti pris, presque caricatural, donne vraiment un charme et une originalité au film.
Je dis presque caricatural parce qu'au final, est-ce vraiment si exagéré ? Un journaliste méprisant un scientifique venu alerter les gens a propos du climat sur un plateau de télévision, ce n'est pas les exemples qui manquent.
Don't look up joue de cette limite. Tout paraît trop caricatural, on rit de ces personnages qu'on trouve parfois stupide ou de scènes trop grotesques pour être réelles et qui pourtant ont déjà été observées.
Alors pourquoi prenons-nous ces personnages de haut finalement ? Parce qu'ils ne s'inquiètent pas d'une catastrophe à 6 mois d'anéantir leur propre planète?
Les faits scientifiques de notre époque prévoient bien des scénarios des plus déplaisant dans les 100 ans à venir. Alors où est la différence? Le temps décompté? La gravité de la catastrophe ? Don't look up s'est alors permis d'initié en moi une nouvelle réflexion. Sur quelles échelles de temps et de destruction commençons-nous à nous inquiéter?
Je pense qu'une de ses forces est que beaucoup de sujets d'actualités peuvent être adaptés à cette crise de la comète. Comment ne pas penser au clivage de la population engendré par le covid en voyant ceux engendrés par la comète ?
Le film n'est cependant pas exempt de tout défaut et souffre de quelques longueurs.