Don't look UP n'est pas une critique de la relativité de la réalité, ce sujet avait été sérieusement traité par Antonioni dans blow UP. En revanche, don't look UP est une critique de la féminisation du pouvoir, de l'autisme médiatique, de la science spectacle. A ce titre, sa durée de pertinence sera beaucoup plus courte que blow UP.
La féminisation du pouvoir semble être un véritable drame pour l'auteur. On ne peut pas dire que les femmes ont le beau rôle dans ce film. Elles sont un pastiche outrée de véritables figures historiques. On reconnaitra des tics empreints à Thatcher ou à Clinton. Ce n'est pas mieux pour les femmes de médias.
Les médias sont définitivement pervertis durant toute la durée du film. Ils sont le siège des fluctuations d'opinions, les influences qu'ils subissent portent un coup mortel au semblant de pertinence qui survivait encore à l'état fossile.
Pour ce qui est de la science, le film en donne une version caricaturale. Il semblerait, selon l'auteur, qu'elle a basculé dans le monde du profit et de l'entreprise, perdant ainsi toute crédibilité.