Au final, le tableau en 13 points se montre plutôt représentatif du chaos est-ukrainien remontant à 2017/18. Un sentiment malgré tout inconfortable de partialité m'est apparu dans un premier temps. Bien qu'en récapitulant, le positionnement politique de chaque vignettes n'apparait pas si déséquilibré. Certes le lynchage, l'amalgame anachronique touchant le journaliste allemand traité de nazi et les deux séquences de propagande mises en scène (initiale et finale) apparaissent comme le fait des séparatistes, mais les représentants ukrainiens pataugent également dans la corruption (journaliste calomniée, détournement d'approvisionnements hospitaliers, automobile de particulier réquisitionnée, icône méprisée) et la violence (soldat battu par son régiment en lieu et place de justice). Les bombardements imprévisibles sur route n'ont pas d'origine désignée.
Le côté grotesque manque souvent de précision (le seau de merde, le mariage), mais l'originalité de ton sur un tel sujet n'est pas sans audace.